Vertiges sur les toits

Photo : Amélie Breton, Perspective

Par leur architecture composée de terrasses et d’escaliers ainsi que la vue sur le fleuve, les toits du Musée de la civilisation offrent un espace unique au fort potentiel d’aménagements paysagers et artistiques.  Depuis les festivités du 400e de la Ville de Québec, ils se sont transformés en Potager des visionnaires, en Vertiges et en Oasis urbaine. À l’heure du 25e anniversaire du Musée, voici, en quelques mots et images, l’historique de ses toits ! Un espace vert en milieu urbain qui n’en est qu’à son printemps.

De la verdure, d’une rue à l’autre

Véritable passage de la rue Saint-Pierre à la rue Dalhousie depuis l’ouverture du Musée en 1988, l’ascension des escaliers donne également l’occasion aux piétons-visiteurs de contempler la vue, de prendre un bain de soleil ou simplement de faire une pause. Une pause parmi les arbres, les fleurs et les plantes (en ce moment, il y a même des fraisiers !!) qui, en contraste au béton environnant, propose un espace vert en milieu urbain. Et si ce concept d’espace vert pouvait croître voire dialoguer avec celui d’exposition extérieure ? C’est ce à quoi ont réfléchi certains créateurs, et ce, particulièrement depuis 2008.

En 2008…

Le Potager des visionnaires de Franco Dragone prenait vie sur les toits ! « J’ai longtemps caressé ce rêve : sortir le Musée de ses murs, le transformer en véritable création ! » Voilà ce que l’artiste avait à l’esprit en faisant de l’eau et du fleuve la source première de son inspiration grandement teintée de l’histoire du lieu, puisque le fleuve montait jusqu’à la rue Saint-Pierre avant 1850. Par un potager bien garni, un puits où puiser matière à réflexion, un nautonier (marin) sur le parvis ainsi que des installations sonores et lumineuses, les visiteurs ont pu vivre une nouvelle expérience (plutôt imposante !) des toits du Musée de jour comme de nuit.

Potager des visionnaires

Photo : Idra Labrie, perspective

Idra Labrie, Perspective

Photo : Idra Labrie, Perspective

Appelons ce moment la débâcle des toits, puisqu’une fois le chemin dégagé, l’eau a pu suivre son cours d’elle-même par la suite…

En 2009…

Le Musée de la civilisation présentait l’exposition extérieure Vertiges sur les toits proposant aux visiteurs neuf jardins colorés allant du sauvage au secret, du jardin de givre à celui qui nourrit, de l’éternel à celui du matin en passant par le jardin bref, celui intérieur et celui déserté. Inspiré par l’architecture, la poésie, les arts visuels et plus de 145 végétaux multicolores, chacun d’entre eux était associé à un organisme de la communauté pour susciter la réflexion et ouvrir plus largement l’exposition aux réalités citoyennes. Un groupe Flickr avait d’ailleurs été ouvert à la population.

Vertige

Photo : Nicolas-Frank Vachon, Perspective

 

Vertige

Photo : Amélie Breton, Perspective

 

En 2010…

L’Oasis urbaine, présentée par le Musée sous la forme d’un parcours symbolique, donnait l’occasion d’explorer les terrasses et les escaliers de ses toits sous le thème de la forêt laurentienne. L’aménagement payager permettait de découvrir de quelle manière les saisons ponctuent la vie quotidienne des Québécois. En plus des différentes espèces végétales, des compositions musicales et des textes étaient associés à chacune des saisons.

Opération Pousse-Pousse au Musée de la civilisation

Photo : Nicola-Frank Vachon, Perspective

Si en 2008 et en 2009 les fruits et légumes récoltés étaient donnés à des organismes communautaires, en 2010, l’intention était d’inciter à la plantation d’arbres par l’événement Opération Pousse-Pousse (un album Flickr peut être consulté ici). Lors de la fermeture d’Oasis urbaine, 200 arbres faisant partie des installations et associés à 200 enfants nés entre le 1er janvier et le 31 mai 2010 ont été donné à leur famille. Celle-ci avait la responsabilité de le replanter à un endroit propice à son développement.

 

Depuis 2010, les toits demeurent un havre vert d’une rue à l’autre qui attend le retour de la vie à chaque printemps.

 

À venir…

Les toits vus par l’architecte du Musée Moche Safdie