Serge Bouchard, anthropologue

Serge Bouchard, anthropologue

Depuis toujours, les Québécois ont un rapport complexe avec l’hiver et le Nord. Serge Bouchard, lors de sa conférence sur la nordicité, a posé son regard d’anthropologue sur cette relation.

Pour cela, il suit le fil historique des relations des Québécois avec le Nord et les autochtones. Il remonte jusqu’en 1900 où le Nord était l’obsession des Américains et des Européens jusqu’à aujourd’hui, où le territoire nordique tend à pencher dans l’oubli.

Repenser le Nord

Le Nord, qu’un énorme sol gelé? Une terre insipide? M. Bouchard invite le public à voir le Nord autrement. Après tout, il s’agit de l’un des plus beaux endroits au monde. Pourquoi alors le peuple québécois tend-il à le négliger, tout comme il tend à détester l’hiver?

Cela amène M. Bouchard à évoquer l’obsession des Québécois pour le Sud et la chaleur. Les Québécois, les « enfants de l’hiver » et les « héritiers de ce territoire » tourneraient-ils le dos à leur identité?

Le temps de la révolution

M. Bouchard rêve d’un monde où les Québécois et les Canadiens apprécieront l’immense beauté, le sens et toute la profondeur du patrimoine nordique. Il invite à une révolution culturelle où les Québécois utiliseront des moyens créatifs de s’approprier le Nord et de le protéger.

Un projet de société

M. Bouchard évoque la possibilité d’un monde où le Nord est réclamé par amour et non pour l’argent. Depuis toujours, le Nord est considéré de manière unidimensionnelle autour de l’économie. La solution, selon M. Bouchard, est de faire du Nord quelque chose de plus prometteur, soit d’en faire un projet de société.

Et vous, comment voyez-vous le Nord?

 

Cet article a été rédigé par Clarisse Bérubé, étudiante en journalisme à l’Université Laval.