RECYC-QUÉBEC a comme mission d’amener le Québec à réduire, à récupérer plus et à recycler mieux ses matières résiduelles pour conserver les ressources dans une perspective d’économie circulaire et de lutte contre les changements climatiques.

Et cela passe même par la cuvette!

Icône de l'exposition Ô merde

Les villes produisent quotidiennement une grande quantité de matières résiduelles aux propriétés fertilisantes qui prennent parfois la direction de l’incinérateur ou des sites d’enfouissement. Pourtant, la récupération de ces biosolides municipaux n’est pas à négliger d’un point de vue environnemental et économique.

L’épandage contrôlé des biosolides est considéré comme du recyclage, puisqu’il permet le retour au sol des nutriments et de la matière organique. RECYC-QUÉBEC encourage donc cette pratique!

Le bac blanc

Les municipalités québécoises s’occupent de la collecte et de la gestion de nos déchets, de nos matières recyclables et des résidus de table ou de jardin que nous déposons dans des bacs, qu’ils soient verts, bleus, noirs ou bruns.

Mais saviez-vous qu’elles gèrent aussi les matières récupérées dans le « bac blanc », plus communément appelé la toilette?

Photographie d'une toilette blanche typique nord-américaine

Pour la plupart des stations d’épuration municipales, le recyclage est moins coûteux que l’élimination; il permet de faire des économies et d’investir davantage dans le traitement des eaux usées, ce qui est la mission première des stations d’épuration.

Mais les biosolides municipaux, c’est quoi?

Aussi appelés boues d’épuration, c’est la matière qui résulte du traitement des eaux usées municipales et qui a la qualité requise pour être recyclée. Elles sont constituées en grande partie de matière organique et contiennent des éléments nutritifs nécessaires aux différentes cultures.

Les modes de traitements de désinfection peuvent varier d’une municipalité à l’autre, mais pour que les biosolides puissent être recyclés en agriculture, ils doivent obligatoirement respecter des critères de qualité très sévères.

Avantages du retour au sol de la matière organique

Cette pratique constitue une avenue efficace et sécuritaire, en plus d’être intéressante d’un point de vue environnemental. Les biosolides municipaux peuvent être épandus directement sur les sols lorsque les règles et normes en vigueur sont respectées. Cela contribue par exemple :

– À maintenir et à améliorer plusieurs propriétés du sol (fertilité, structure, aération, capacité de rétention en eau, stimulation de l’activité biologique) grâce à leur apport en matière organique et en éléments minéraux, ce qui peut aider à accroître les rendements des cultures;

– À pallier l’appauvrissement des sols en matière organique;

– À lutter contre les changements climatiques en évitant l’émission de gaz à effet de serre produits lorsque les biosolides sont enfouis ou incinérés et en permettant la séquestration (stockage) du carbone dans le sol et les plantes;

– À limiter le gaspillage des ressources.

Épandage de biosolides dans un champ agricole

Une pratique sécuritaire

Les biosolides apportent de la matière organique aux sols, un élément essentiel à leur santé. Au Québec, cette pratique est rigoureusement encadrée afin que l’utilisation de biosolides qui ont la qualité nécessaire pour être retournés sur les sols, sauf sur ceux dont la culture est destinée à l’alimentation humaine, soit sécuritaire.

La mise en œuvre de bonnes pratiques de gestion à la ferme et le respect du cadre administratif et réglementaire actuel permet une utilisation sécuritaire des biosolides pour la fertilisation agricole.

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Les vidéos de l’expo…

Ô merde! …et après?

Photographie d'une série de toilettes présentant l'échelle de Bristol dans l'exposition Ô merde!

Vous avez visité l’exposition Ô Merde! la quantité d’enjeux sociaux et environnementaux que génèrent nos excréments vous a soufflé? C’est normal. Il y a beaucoup à apprendre sur cette matière organique universelle!

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S’impliquer pour provoquer le changement

Photographie d'une équipe d'employés du Musée à l'usine de traitement des eaux usées de Québec.

Être préoccupé par la préservation de l’eau potable, c’est bien! S’impliquer pour un changement positif, c’est encore mieux! Tout commence par trouver où et comment s’impliquer.

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Et si on passait à la toilette sèche?

Photo de la toilette sèche à terre d'Henri Moule

Faire voyager nos excréments dans l’eau potable, est-ce vraiment une bonne idée? Et si on envisageait la toilette sèche? De nombreux inventeurs, dont Henri Moule, ont réfléchi à cette question. D’ailleurs, les solutions contemporaines sont «nettement» plus intéressantes!

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Pourquoi faut-il économiser l’eau des toilettes?

Eau qui tourbillonne

Selon Environnement Canada, chaque canadien consomme en moyenne environ 329 litres d’eau par jour. Plus de la moitié de ce volume d’eau serait utilisée par pur gaspillage et non par nécessité. La salle de bains représente environ 65 % de l’utilisation de l’eau à l’intérieur de la maison. C’est donc à cet endroit qu’il est possible de réaliser les plus grandes économies!

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