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À propos de Peter Gagné

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Les 92 résolutions des Patriotes dans l’exposition Le Temps des Québécois

Depuis que des gouvernements existent, il y a des gens qui les contestent et souhaitent améliorer le sort du peuple.  Que ce soit des manifestants contre une action militaire, un groupe qui réclame plus de droits ou  des gens qui ont des revendications économiques, le citoyen a toujours cherché de se faire entendre auprès des instances politiques.  Certains choisissent des actions, tandis que d’autres utilisent le pouvoir des mots.  En 1834, un document était le catalyseur d’un mouvement populaire qui visait à changer le système politique au Québec, appelé alors le Bas-Canada.

 

Louis-Joseph Papineau (1786-1871), sans date, PH1988-1760, A. Boisseau, photographe. Musée de la civilisation, fonds d’archives du Séminaire de Québec.

Le texte des 92 résolutions, rédigé par Augustin-Norbert Morin, trouve son origine et son inspiration chez Louis-Joseph Papineau, chef du Parti patriote.  Le document, qualifié de « révolution dans toute la force du terme » par la Gazette de Québec, dénonce le système de gouvernement en place dans la colonie et présente des revendications pour un gouvernement élu, responsable et représentatif.

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À vos marques!

Parmi les documents d’archives conservés au Centre de référence de l’Amérique française se trouve le premier contrat de mariage au Canada. Comme tout « premier », il faut porter une nuance : il s’agit du premier contrat de mariage fait au Canada qui a survécu jusqu’à nos jours. Il est probable qu’il y en avait avant celui-ci, mais ils n’existent plus.

La première page du contrat.

La première page du contrat. Référence: Musée de la civilsation, collection du Séminaire de Québec, fonds Georges-Barthélemi Faribault, P29/002.

Ce document est intéressant pour plusieurs raisons. D’abord à cause de sa date : le contrat a été rédigé le 27 juillet 1636. La colonisation de la Nouvelle-France avait repris juste deux ans plus tôt, après la prise de Québec par les frères Kirke en 1629. Robert Giffard avait commencé à amener des colons à sa seigneurie de Beauport en 1634. Il a lui-même signé ce contrat, qui a été rédigé dans son manoir seigneurial sous seing privé (pas devant notaire – il n’y en avait pas encore!) par Jean Guyon, un des pionniers de Beauport.

Une autre chose qui rend ce document intéressant est l’âge des parties au contrat. Robert Drouin, premier de ce nom en Nouvelle-France, avait 31 ans. Sa future, Anne Cloutier, en avait 17. Il y avait très peu de femmes en âge de se marier à cette époque, et Drouin voulait en quelque sorte « réserver » la sienne par ce contrat. Le mariage n’était célébré que presque un an après la rédaction du document. D’ailleurs, le contrat spécifie que le couple allait vivre pendant trois ans chez les parents de l’épouse, probablement à cause de son jeune âge.
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Par |17 février 2011|Archives, Archives et collections|1 Commentaires

La signature de Champlain

Comme archiviste de référence, je reçois des demandes de toutes sortes. En voici deux.

Une fois, en lien avec notre exposition virtuelle des tableaux ornithologiques de Jean Jacques Audubon, une femme m’a demandé ce qu’il fallait donner à manger aux mésanges (comme celle-ci, magnifique, dessinée par Audubon), qui gaspillaient trop du mélange de graines qu’elle leur donnait! (La réponse : du suif et des graines de tournesol.)

Musée de la civilisation, collection du Séminaire de Québec, The Birds of America, John James Audubon, 107/1993.34708

Musée de la civilisation, collection du Séminaire de Québec, The Birds of America, John James Audubon, 107/1993.34708

Avec le 400e anniversaire de Québec en 2008, on a reçu notre lot de demandes aux archives. Quelqu’un a même demandé si nous avions la signature de Samuel de Champlain. On s’est regardé, mes collègues et moi, et nous nous sommes dit « Si on l’avait, on le saurait déjà ». Néanmoins, j’ai vérifié dans le fichier juste pour être certain. Je pensais peut-être trouver un fac-similé. Ce que j’ai trouvé m’a surpris.

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Par |1 avril 2010|Archives|4 Commentaires