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Augustines : soigner le corps, réconforter l’âme

Entrer en communauté, choisir la vie cloitrée d’un monastère pour s’occuper des malades et des plus démunis, voilà qui définit brièvement le charisme des Augustines de la Miséricorde de Jésus. L’exposition Moi Augustine…femme d’action et de prière présentée au Musée de l’Amérique française jusqu’au 20 mars 2010 convie à la découverte de ces femmes visionnaires qui ont contribué à mettre en place les bases du système de santé québécois. Si répondre à cet appel est pour certaines, clair et sans ambiguïté, pour d’autres, il peut être parfois difficile à comprendre…

L’échange épistolaire qui suit est fictif. Il s’inspire très largement des liens et des conversations que nous avons eus avec les religieuses du monastère que nous avons côtoyées pendant près de dix huit mois.
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Alice, ma sœur, mon âme,

Je t’écris aujourd’hui pour te dire ma peine et ma détresse. Maintes fois j’ai tenté de t’ouvrir mon cœur mais les mots restent coincés, me serrent tant la gorge, m’étranglent, forcent mes larmes. Depuis toujours tu es mon unique confidente, la gardienne de tous mes secrets et je sais mieux que quiconque déceler ta détresse. Mais voilà que quelque chose à changer. Tu as pris une décision sans prendre l’avis de personne. Pour la première fois de notre vie, tu m’as tenue à l’écart de ta réflexion. Ce n’est pas tant ce qui me chagrine, mais le choix que tu as fait qui me bouleverse profondément.
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