Photographe Jessy Bernier - Perspective

Photographe Jessy Bernier – Perspective

L’exposition Les maîtres de l’Olympe prendra place dans nos espaces dès le 23 avril prochain et vous proposera une fascinante incursion dans un monde souvent méconnu, celui de la mythologie grecque et romaine.

Véritable plongeon dans le temps et dans l’espace, vous vous retrouverez à l’époque de la Grèce antique où poètes et philosophes vous accompagneront dans l’univers des dieux et des déesses.

Pour créer cette exposition, il a d’abord fallu élaborer des plans, des concepts et des idées autour du thème et de ce que nous souhaitions vous faire vivre en tant que spectateurs. Nous avons fait appel à des designers pour mettre en scène tous les éléments présentés, soit sculptures, toiles, objets, artefacts et également créer des ambiances et des effets visuels singuliers et immersifs. Le but : vous donner l’occasion de vous sentir véritablement au cœur de ce passé grandiose qui a laissé des traces marquantes.

Daniel Castonguay et Caroline Lajoie sont les designers qui ont travaillé sur cette exposition.

Nous avons pu rencontrer Daniel Castonguay, qui nous explique comment l’exposition Les maîtres de l’Olympe a été conçue et ce qui est proposé au visiteur.

De quelle façon avez-vous conçu les plans pour cette exposition?

Daniel Castonguay : Le but premier était de faire comprendre aux visiteurs l’univers des dieux de l’Olympe. Dans notre culture nord-américaine, nous côtoyons rarement tout ce qui est lié à la mythologie grecque et romaine, simplement parce que ce n’est pas ancré dans notre quotidien. Nous n’avons pas de proximité avec cette statuaire antique et connaissons peu les mythes entourant ces divinités. Sans être didactique, il fallait donc trouver un moyen d’expliquer aux gens le sujet en question.

Image: Paquebot Design

Image: Paquebot Design

 

Photographe Jessy Bernier - Perspective

Photographe Jessy Bernier – Perspective

Comment la scénographie s’est-elle imposée?

Daniel Castonguay : Côté design, il y avait d’abord une contrainte importante : l’espace physique alloué à l’exposition possède des colonnes qu’il fallait intégrer. En fait, il s’agit de deux groupes de 4 colonnes, donc 8 colonnes au total qui occupent le centre de la salle. Nous avons donc décidé, non seulement de les intégrer à la scénographie, mais aussi d’en ajouter 4 de plus et nous avons conçu une immense passerelle, soutenue par celles-ci.

L’intérêt de jouer sur le chiffre 12 tient du fait qu’il correspond aux 12 divinités représentées dans l’exposition et ce pont devient ainsi le passage qui permet d’accéder au monde divin. Le visiteur est donc convié à venir visiter la résidence des dieux, ici conceptualisée par la passerelle et, au bout de celle-ci, un ciel réalisé à partir d’une subtile projection de nuage. L’effet est grandiose!

 

Montage de l'exposition.

Montage de l’exposition.

Une autre composante importante dans notre design est l’eau. Elle est représentée à l’aide de grands bassins dans lesquelles trônent les statues. Nous souhaitions d’abord utiliser de l’eau véritable, mais pour des raisons de sécurité, c’était impossible. Nous avons donc usé d’un subterfuge et utilisé une toile brillante suspendue dans le bassin, ce qui évoque une eau sombre et permet de voir le reflet des statues.  

Des reproductions de toiles de grands maîtres datant du 16 au 19e siècles seront également présentées, afin de créer un contraste entre ces représentations colorées et vivantes des divinités en action versus les figures plus statiques qu’évoquent les statues. Elles témoignent également de l’influence de la mythologie grecque dans l’art.

Image: Paquebot Design

Image: Paquebot Design

 

Quel est le fil conducteur dans le design que vous avez conçu?

Daniel Castonguay :  Notre intérêt réside d’abord dans la mise en valeur des objets exposés, c’est d’ailleurs pourquoi nous avons fait faire des socles sur mesure pour cacher ceux sur lesquels reposent déjà les statues. Il faut savoir qu’au 19e siècle, le mouvement néo-classique laisse place à des interprétations diverses à propos des œuvres antiques et les socles en question ne correspondaient pas à la vision épurée et sobre que nous avions. Nous voulions avant tout montrer une légèreté et éviter tout ce qui est lourd et engoncé. Notre choix s’est aussi arrêté sur un univers diurne et non nocturne; nous voulions présenter quelque chose de lumineux et éthéré.

Notre mission comme designers est avant tout de créer un écrin séduisant et de présenter le tout dans une vision très contemporaine.

Pour que le message parle au visiteur.

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Le saviez-vous?

C’est au 19e siècle, à force de recherches exhaustives, que l’on redécouvre la polychromie de la sculpture gréco-romaine. Loin d’être blanches et immaculées, celles-ci étaient plutôt peintes de couleurs très vives. Une des œuvres de l’exposition sera d’ailleurs représentée en couleurs, puisqu’elle a conservé des traces de sa coloration d’antan.