Décoder le monde de la nordicité avec le film d'animation La guerre des tuques 3D

Décoder le monde de la nordicité avec le film d’animation La guerre des tuques 3D

Ce matin, la projection du film La guerre des tuques 3D a eu le privilège d’ouvrir l’évènement Décoder le Monde au Musée de la civilisation. Le directeur artistique Philippe Arseneau-Bussières et le coréalisateur François Brisson étaient présents pour dévoiler au public tous leurs secrets de réalisation de cette grande bataille en plein cœur de l’hiver.

Philippe Arsenault et pH

Philippe Arsenault Bussières et François Brisson

Est-ce possible de décoder le monde au cinéma? Mieux encore, peut-on décoder l’hiver dans un film d’animation? La réponse est oui. Deux grands enfants sont venus le prouver ce matin après la projection du film La guerre des tuques 3D. Ces deux enfants-là, ce sont bien évidemment Philippe Arseneau Bussières et François Brisson, créateurs de l’univers du film d’animation.

Imaginer « un froid chaud et rassurant »

Pour réaliser ce film, « le premier défi est d’arriver à rendre l’ambiance de l’hiver québécois », avoue le coréalisateur. Avec 25 ans de carrière dans l’animation, François Brisson, également réalisateur du célèbre Marsupilami pour la télévision française, a tenu à retranscrire les ambiances et paysages Québécois sous la neige. « Mais on voulait faire ressentir le froid par l’émotion », explique-t-il, « avec des mélanges de couleurs et des jeux de lumière ». Le but étant de donner une impression de froid, « mais un froid chaud et rassurant ».

Des inspirations à travers la campagne québécoise

Afin de créer leur propre univers de la guerre des tuques, les deux créateurs expliquent au public leur périple à travers la campagne québécoise comme source d’inspiration. « Il y a tellement d’hivers différents à Québec, et donc d’ambiances différentes! » Ces environnements, l’équipe de réalisation est allée les chercher dans différents villages de la province, sous des températures de -20 °C. « On est d’abord allés dans Charlevoix, qui est le lieu d’origine du tournage » du film de 1984 La guerre des tuques de André Mélançon. Mais leur véritable secret de fabrication : « avoir l’esprit d’un enfant », sourit Philippe Arseneau-Bussières, le directeur artistique. Un élément qu’a tout de suite approuvé son partenaire : « ça fait partie de nos gènes ».

Le film original La guerre des Tuques de André Mélançon

Le film original La guerre des Tuques de André Mélançon

« Des odeurs de mitaines mouillées »

Mis à part les paysages de Québec, d’autres éléments ont inspiré La guerre des tuques 3D. Des peintures québécoises notamment, comme les travaux de Jean-Paul Lemieux. Mais surtout, des souvenirs de jeunesse de batailles de neige des deux créateurs. « On voulait des odeurs de mitaines et de laine mouillées par la neige », raconte François Brisson, « puis on a mis tout ça en image ».

La guerre des tuques 3D est un pari bien réussi pour ses créateurs. Quand on sait que le film a reçu le billet d’or du meilleur Box-Office au prix du Cinéma québécois et qu’il est sélectionné au festival de film Sundance, c’est que le public a bien pu les ressentir, ces odeurs de mitaines mouillées.

C’est donc bien installé au chaud au fond de leur siège, que petits et grands se sont offerts une séance cinéma ce samedi matin, pour admirer l’hiver de ce spectacle animé, et retrouver leur personnage préféré.

Et surtout, réentendre la mythique phrase « la guerre, la guerre, c’est pas une raison pour s’faire mal! »

 

Cet article a été rédigé par Joséphine Van Glabeke, étudiante en journalisme à l’Université Laval.