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Les 92 résolutions des Patriotes dans l’exposition Le Temps des Québécois

Depuis que des gouvernements existent, il y a des gens qui les contestent et souhaitent améliorer le sort du peuple.  Que ce soit des manifestants contre une action militaire, un groupe qui réclame plus de droits ou  des gens qui ont des revendications économiques, le citoyen a toujours cherché de se faire entendre auprès des instances politiques.  Certains choisissent des actions, tandis que d’autres utilisent le pouvoir des mots.  En 1834, un document était le catalyseur d’un mouvement populaire qui visait à changer le système politique au Québec, appelé alors le Bas-Canada.

 

Louis-Joseph Papineau (1786-1871), sans date, PH1988-1760, A. Boisseau, photographe. Musée de la civilisation, fonds d’archives du Séminaire de Québec.

Le texte des 92 résolutions, rédigé par Augustin-Norbert Morin, trouve son origine et son inspiration chez Louis-Joseph Papineau, chef du Parti patriote.  Le document, qualifié de « révolution dans toute la force du terme » par la Gazette de Québec, dénonce le système de gouvernement en place dans la colonie et présente des revendications pour un gouvernement élu, responsable et représentatif.

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Objets et collections : un cours universitaire donné par le Musée

 

 

 


 

Introduction à l’étude des objets et des collections s’inscrit dans le cursus de premier cycle du programme d’Ethnologie et patrimoine offert par le département d’Histoire de l’Université Laval. Donné à l’hiver 2011 en collaboration avec le Musée de la civilisation, ce cours constitue une véritable initiation à la culture matérielle, un premier contact avec l’objet et l’univers concret des collections dans un contexte d’apprentissage unique. Il concrétise aussi une application du protocole d’entente entre le Musée de la civilisation et l’Université Laval.

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Par |23 septembre 2011|Archives et collections|1 Commentaires

Restauration du rabaska : invitation au public

Rabaska présenté dans l'exposition Nous les Premières Nations.

En 1998 le Conseil de la Nation Atikamekw confiait un rabaska de 32 pieds au Musée de la civilisation.  Ce rabaska  fabriqué, par César Newashish et ses trois fils, est actuellement présenté dans l’exposition Nous les  Premières Nations où il fait vedette car tout impressionne de cette embarcation.

Au cours des prochaines semaines, François Newashish, un des fils du grand César, réparera le rabaska dans la salle d’exposition et vous êtes invités à venir le voir travailler (du lundi au vendredi). Progressivement il consolidera les éléments en péril et remplacera certains autres qui sont détériorés. Les travaux débuteront avec les larges parois d’écorce du centre.

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Métier : crieur !

Spring Exhibition at the Art Gallery, Montreal. Old French-Canadian Auction Sale, par Henri Julien, 1892, reproduction d’une oeuvre. Musée de la civilisation, collection du Séminaire de Québec, 1993.16547

 

Le métier de crieur public est connu depuis l’antiquité et s’est perpétué jusqu’à nos jours. À l’époque du moyen âge, cette profession était règlementée, le rôle du crieur étant de diffuser les ordonnances royales auprès de la population et d’annoncer les différents commerces. D’un pays à l’autre, il existe différents types de crieur : le crieur public ou de rue qui colporte des nouvelles, le crieur des morts ou le crieur de corps, le crieur et vendeur de journaux, le crieur de vin et le crieur de ventes aux enchères, que ce soit de l’œuvre d’art au marché de l’alimentation. De même, dans certaines villes africaines, le crieur a été remplacé par un véhicule sonorisé et, plus récemment, on y retrouve l’original crieur de baleine (vidéo sur YouTube!) dont la fonction est de surveiller et d’annoncer l’arrivée des baleines pour en faire l’observation.

Spring Exhibition at the Art Gallery, Montreal. Old French-Canadian Auction Sale, par Henri Julien, 1892, reproduction d’une oeuvre. Musée de la civilisation, collection du Séminaire de Québec, 1993.16547

 

En l’an 1416, Paris recense vingt-quatre membres faisant partie de la corporation des crieurs; à cela s’ajoutent les crieurs publics, payés par l’administration royale et les crieurs privés qui sont engagés par des particuliers. Le mandat du crieur était d’annoncer les messages des autorités et de transmettre diverses informations auprès des habitants qui ne savaient pas lire. Le crieur déambulait dans […]

Par |13 mai 2011|Archives et collections|1 Commentaires

Des passagers bien particuliers!

Les passagers en partance pour Rome sont priés de se présenter à la porte 52. Cette phrase accompagne souvent le début de l’aventure pour la personne qui s’apprête à partir explorer une nouvelle destination. Ses bagages ont été auparavant fouillés, enregistrés et placés dans un conteneur. Mais qu’en est-il des objets de musée qui voyagent? Comment sont traités ces passagers bien spéciaux?

Depuis l’ouverture du Musée de la civilisation, de grandes expositions internationales ont été présentées. Le MCQ emprunte plusieurs centaines d’objets par année pour ses expositions. Les déplacements de pièces, la plupart du temps fragiles et précieuses, exigent une grande planification et de multiples précautions. Selon les exigences des prêteurs mais aussi selon la complexité de l’intervention, il arrive souvent que des conservateurs accompagnent ces voyageurs bien particuliers. Loin du voyage touristique, ce genre de déplacement demande une préparation spéciale. Muni d’un ordre de mission provenant de la direction de son institution, le convoyeur ou courrier sera le gardien des objets tout au long du parcours.

Chargement de camion sur la Place Rouge à Moscou.

 

 

Voici quelques cas vécus par les conservateurs du Musée de la civilisation. Pour l’exposition sur la Russie : Dieu, le Tsar et la Révolution, une conservatrice de notre institution a fait un curieux périple. Le transport des caisses ne pouvant se faire directement à partir de Moscou, le seul itinéraire possible était un déplacement en camion de Moscou à la frontière russe puis un voyage en traversier jusqu’en Finlande et, finalement, un nouveau […]

À vos marques!

Parmi les documents d’archives conservés au Centre de référence de l’Amérique française se trouve le premier contrat de mariage au Canada. Comme tout « premier », il faut porter une nuance : il s’agit du premier contrat de mariage fait au Canada qui a survécu jusqu’à nos jours. Il est probable qu’il y en avait avant celui-ci, mais ils n’existent plus.

La première page du contrat.

La première page du contrat. Référence: Musée de la civilsation, collection du Séminaire de Québec, fonds Georges-Barthélemi Faribault, P29/002.

Ce document est intéressant pour plusieurs raisons. D’abord à cause de sa date : le contrat a été rédigé le 27 juillet 1636. La colonisation de la Nouvelle-France avait repris juste deux ans plus tôt, après la prise de Québec par les frères Kirke en 1629. Robert Giffard avait commencé à amener des colons à sa seigneurie de Beauport en 1634. Il a lui-même signé ce contrat, qui a été rédigé dans son manoir seigneurial sous seing privé (pas devant notaire – il n’y en avait pas encore!) par Jean Guyon, un des pionniers de Beauport.

Une autre chose qui rend ce document intéressant est l’âge des parties au contrat. Robert Drouin, premier de ce nom en Nouvelle-France, avait 31 ans. Sa future, Anne Cloutier, en avait 17. Il y avait très peu de femmes en âge de se marier à cette époque, et Drouin voulait en quelque sorte « réserver » la sienne par ce contrat. Le mariage n’était célébré que presque un an après la rédaction du document. D’ailleurs, le contrat spécifie que le couple allait vivre pendant trois ans chez les parents de l’épouse, probablement à cause de son jeune âge.
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Par |17 février 2011|Archives, Archives et collections|1 Commentaires

Dans l’atelier de peinture des Sœurs de la Charité de Québec


Sœur Marie de l’Eucharistie, s.c.q. (Marie-Elmina Lefebvre) L’Agonie du Christ ou Jésus au Jardins des oliviers Premier quart du XXe siècle Musée de la civilisation, don des Sœurs de la charité de Québec Photo Jacques Caron, Sœurs de la charité de Québec

Sœur Marie-de-l’Eucharistie, s.c.q. (Marie-Elmina Lefebvre). L’Agonie du Christ ou Jésus au Jardins des oliviers Premier quart du XXe siècle. Musée de la civilisation, don des Sœurs de la Charité de Québec. Photo Jacques Caron, Sœurs de la Charité de Québec.

À la fin de l’année 2010, les religieuses de la congrégation des Sœurs de la Charité de Québec ont donné au Musée de la civilisation 111 peintures et 34 œuvres sur papier provenant de leurs collections. Celles-ci sont rattachées à l’histoire de l’atelier de peinture fondé en 1874 par sœur Marie-de-l’Eucharistie (Marie-Elmina Lefebvre, 1862-1946) à la Maison Mère-Mallet à Québec. Cette donation constitue un fonds représentant l’histoire de la pratique de l’art pictural chez les religieuses, mais aussi un ensemble important de données sur l’histoire de la diffusion des beaux-arts dans les paroisses québécoises. À elle seule, Marie-de-l’Eucharistie aurait produit 327 œuvres dispersées dans plus de 70 villes et paroisses du Québec, de l’Ouest canadien et de la Nouvelle-Angleterre. À cela s’ajoute quelques 70 ou 100 dessins, portraits, peinture sur soie pour des bannières, drapeaux et tapisseries. Elle demeure active jusque son décès en 1946.

Sœur Marie-de-l’Eucharistie, peintre et maître d’atelier

Sœur Marie-de-l’Eucharistie est la première religieuse de la communauté à prendre en charge l’atelier de peinture des Sœurs de la Charité de Québec, où elle peint et enseigne les arts à ses consœurs et aux jeunes filles de l’orphelinat d’Youville. Elle fut l’élève d’Eugène Hamel (1845-1932), de Charles Huot (1855-1930) et de Robert Wickenden (1861-1931) [hyperlien anglophone]. Un peintre allemand nommé Veildenbagn lui aurait enseigné la restauration. La communauté lui permet d’effectuer des voyages d’études dans les musées de beaux-arts de Washington, Boston, Providence et New York.
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Par |4 février 2011|Archives et collections|2 Commentaires

Des costumes rares

Joseph-Alfred Rouleau raconte Raoul Jobin-03
© CCNQ sur flickr

Joseph Rouleau a chanté sur la scène de l’Agora du Vieux Port de Québec au mois d’août 2010 dans le cadre du Festival international d’été de Québec en compagnie de ses invités. Le temps était bien maussade ce soir là. Les spectateurs qui ont supporté les 20 minutes de pluie en attendant son arrivée n’ont certainement pas regretté d’être restés. Selon la critique parue le lendemain dans le journal Joseph Rouleau, « en compagnie de la soprano Chantal Dionne, du violoniste Benjamin Beillman et de Louise Andrée Baril au piano, leur avait réservé un programme léger et chaleureux propre à faire oublier bien des intempéries ». Si vous ne connaissez pas Joseph Rouleau vous ne voyez probablement pas en quoi cette performance mérite d’être soulignée. Si on ajoute qu’il a fêté ses 80 ans en 2009 sa seule présence sur scène vaut la peine d’être mentionnée!

Étant donné qu’il se produit de moins en moins sur scène Joseph Rouleau a décidé, en 2006, de nous offrir des costumes de spectacle dont un ensemble exceptionnel pour sa qualité et sa rareté.

Pourpoint (vue de dos) en satin de soie marine garni d’appliqués de velours et de lamé et décoré de paillettes, perles artificielles et perles de métal. Opéra Boris Godounov, Acte I. Don de Joseph Rouleau, O.C., G.O.Q. DHC, Musée de la civilisation, 2006-480-1

Pourpoint (vue de dos) en satin de soie marine garni d’appliqués de velours et de lamé et décoré de paillettes, perles artificielles et perles de métal. Opéra Boris Godounov, Acte I. Don de Joseph Rouleau, O.C., G.O.Q. DHC, Musée de la civilisation, 2006-480-1


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Par |11 janvier 2011|Archives et collections|3 Commentaires

Chanter Noël au fil des siècles

Chanter Noël au fil des siècles est une exposition de Noël présentée dans le hall du Musée du 1er décembre 2010 au 3 janvier 2011.

Pour la sélection des objets présentés dans les treize vitrines, le conservateur Michel Laurent s’est inspiré d’airs de Noël.

Le texte qui suit présente cette recherche et vous invite à remonter le cours du temps.

Vous pouvez également visionner l’émission Portes ouvertes au Musée de la civilisation qui porte spécifiquement sur la collection d’ornements de Noël Claude-Davis.

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3- Carte postale

Nombreux sont les chants de Noël dont l’origine nous est inconnue. Heureusement, les documents conservés dans les archives peuvent à l’occasion, apporter quelques lumières. Parmi les plus anciennes mentions, notons celle de cantiques composés pour les trois messes de Noël vers l’an 604 à Rome. Cette tradition religieuse sera suivie au 11e siècle par des débordements publics suite à l’association du peuple aux chants de la liturgie. Ces jeux liturgiques appelés également les Mystères, vont se dérouler dans le chœur, la nef et se terminer sur le parvis des églises et parfois même dans les cimetières.

Mais que chante-t-on ici ?

La tradition des chants de Noël va suivre les religieux, religieuses et colons qui arrivent de France. Leur transmission se fera par le biais de la tradition orale ou alors par la lecture de recueils le plus souvent sans notation musicale. Les airs proviennent de chansons profanes, d’airs d’opéra et même de marches militaires. Les textes anciens sont souvent anonymes, mais il arrive quelquefois que nous en connaissions l’auteur. L’on constate également qu’il existe de nombreuses variantes de ces chants.

Généralement les documents anciens présentent les cantiques sous une même forme c’est-à-dire qu’ils en indiquent le titre, la référence à un air connu et le texte de la chanson. Rares sont les recueils qui présentent les partitions musicales. Voici à titre d’exemple le chant Ça bergers assemblons-nous sur l’air de Où s’en vont ces gais bergers.

Tiré de : Pastorale sur la naissance de Jesus-Christ : avec L'adoration des  bergers, et La descente de l'archange saint Michel aux lymbes / revue & corrigée de nouveau par frère Claude Macée. - A Saint-Malo : Chez H.-L. Hovius, fils, imprimeur-libraire, 1805, p 53.

Tiré de : Pastorale sur la naissance de Jesus-Christ : avec L'adoration des bergers, et La descente de l'archange saint Michel aux lymbes / revue & corrigée de nouveau par frère Claude Macée. - A Saint-Malo : Chez H.-L. Hovius, fils, imprimeur-libraire, 1805, p 53.

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Par |15 décembre 2010|Archives et collections, Expositions|3 Commentaires

Le collectionneur, un chercheur de trésors essentiel du musée

Avez-vous déjà collectionné différents objets lorsque vous étiez enfant? Cartes de hockey, roches, autocollants, épinglettes et autres ont pu faire partie de votre univers. Mais quels sont ceux parmi vous qui possédez encore une collection?

Musée de la civilisation, don de Claude Davis. NAC : 2004-96

Que l’on soit petit ou grand, collectionner, ce n’est pas simplement amasser des objets; c’est créer un tout, un ensemble cohérent d’objets que l’on retire du circuit des activités économiques (de la vente, de l’achat, des échanges…) et que l’on conserve précieusement. Cet ensemble cohérent est le reflet d’un intérêt particulier, d’une passion, envers un type d’objet précis (les livres, le mobilier) ou un sujet particulier, comme le hockey, la mode, etc. Il peut également être le fruit d’un attrait spécial envers une période ou un événement historique (les années 50, la Deuxième Guerre mondiale…), ou encore le témoin d’un intérêt envers une autre culture.

Loin d’être d’éternels enfants, les collectionneurs sont de véritables spécialistes du domaine auquel appartient leur collection. Ils sont d’incontournables partenaires des conservateurs et des chercheurs de trésors essentiels au Musée. Comme un de mes collègues le mentionnait dans son article, c’est grâce aux donateurs que la Collection nationale, conservée par le Musée de la civilisation, est si riche. Et à travers ces donateurs se retrouvent plusieurs collectionneurs.

Collection Coverdale, Musée de la civilisation. NAC : 68-720

Collectionner, c’est parfois l’œuvre d’une vie pour le collectionneur. Il a passé plusieurs années à fignoler sa collection, à trouver les pièces manquantes, à se renseigner sur le marché, à entretenir des liens avec d’autres collectionneurs ou avec des marchands susceptibles de […]

Par |30 novembre 2010|Archives et collections, Général|3 Commentaires