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Archives et recherche aux Musées de la civilisation : des inquiétudes du milieu

Livres rares et anciens des collections et archives des Musées de la civilisation.

Plusieurs personnes ont exprimé dans les derniers temps des inquiétudes en regard de la salle de consultation des archives et du service de la recherche des Musées de la civilisation. Voici quelques éléments de réponse précisant le contexte des décisions du 31 mars 2016.

Salle de consultation

Nous sommes sensibles à vos inquiétudes quant à notre décision de fermer temporairement la salle de consultation des archives à partir du 23 juin.

Cette décision découle d’une situation budgétaire complexe qui perdure depuis quelques années, causée notamment par des baisses successives de subventions et l’augmentation de certains coûts.

Cette situation nous amène à recentrer nos activités sur la mission fondamentale des Musées de la civilisation, en particulier :

  • consolider le mandat historique de notre programmation muséale;
  • poursuivre le Chantier de conservation préventive des archives, dont les documents classés au registre Mémoire du monde de l’UNESCO;
  • poursuivre le Chantier de numérisation des collections et des archives;
  • augmenter la mise en valeur des collections en exposition et sur le Web avec la diffusion en ligne.

Pour en savoir plus sur ces vastes chantiers, consultez les textes, photos et capsules vidéos sur notre site Web : https://www.mcq.org/fr/collections/grands-chantiers

Ainsi, sur les 347 000 pièces composant les différentes collections d’archives des Musées de la civilisation, quelque 190 000 pièces ont subi un traitement particulier dans le cadre du Chantier de conservation préventive des archives.

De plus, 5 200 objets, 21 000 documents, ainsi que 275 manuscrits et livres rares ont été numérisés dans le cadre du Chantier de numérisation des collections et des archives, grâce au Plan culturel numérique du Québec du ministère de la […]

Métier : crieur !

Spring Exhibition at the Art Gallery, Montreal. Old French-Canadian Auction Sale, par Henri Julien, 1892, reproduction d’une oeuvre. Musée de la civilisation, collection du Séminaire de Québec, 1993.16547

 

Le métier de crieur public est connu depuis l’antiquité et s’est perpétué jusqu’à nos jours. À l’époque du moyen âge, cette profession était règlementée, le rôle du crieur étant de diffuser les ordonnances royales auprès de la population et d’annoncer les différents commerces. D’un pays à l’autre, il existe différents types de crieur : le crieur public ou de rue qui colporte des nouvelles, le crieur des morts ou le crieur de corps, le crieur et vendeur de journaux, le crieur de vin et le crieur de ventes aux enchères, que ce soit de l’œuvre d’art au marché de l’alimentation. De même, dans certaines villes africaines, le crieur a été remplacé par un véhicule sonorisé et, plus récemment, on y retrouve l’original crieur de baleine (vidéo sur YouTube!) dont la fonction est de surveiller et d’annoncer l’arrivée des baleines pour en faire l’observation.

Spring Exhibition at the Art Gallery, Montreal. Old French-Canadian Auction Sale, par Henri Julien, 1892, reproduction d’une oeuvre. Musée de la civilisation, collection du Séminaire de Québec, 1993.16547

 

En l’an 1416, Paris recense vingt-quatre membres faisant partie de la corporation des crieurs; à cela s’ajoutent les crieurs publics, payés par l’administration royale et les crieurs privés qui sont engagés par des particuliers. Le mandat du crieur était d’annoncer les messages des autorités et de transmettre diverses informations auprès des habitants qui ne savaient pas lire. Le crieur […]

Par |13 mai 2011|Archives et collections|1 Commentaires

Augustines : soigner le corps, réconforter l’âme

Entrer en communauté, choisir la vie cloitrée d’un monastère pour s’occuper des malades et des plus démunis, voilà qui définit brièvement le charisme des Augustines de la Miséricorde de Jésus. L’exposition Moi Augustine…femme d’action et de prière présentée au Musée de l’Amérique française jusqu’au 20 mars 2010 convie à la découverte de ces femmes visionnaires qui ont contribué à mettre en place les bases du système de santé québécois. Si répondre à cet appel est pour certaines, clair et sans ambiguïté, pour d’autres, il peut être parfois difficile à comprendre…

L’échange épistolaire qui suit est fictif. Il s’inspire très largement des liens et des conversations que nous avons eus avec les religieuses du monastère que nous avons côtoyées pendant près de dix huit mois.
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Alice, ma sœur, mon âme,

Je t’écris aujourd’hui pour te dire ma peine et ma détresse. Maintes fois j’ai tenté de t’ouvrir mon cœur mais les mots restent coincés, me serrent tant la gorge, m’étranglent, forcent mes larmes. Depuis toujours tu es mon unique confidente, la gardienne de tous mes secrets et je sais mieux que quiconque déceler ta détresse. Mais voilà que quelque chose à changer. Tu as pris une décision sans prendre l’avis de personne. Pour la première fois de notre vie, tu m’as tenue à l’écart de ta réflexion. Ce n’est pas tant ce qui me chagrine, mais le choix que tu as fait qui me bouleverse profondément.
[…]

La signature de Champlain

Comme archiviste de référence, je reçois des demandes de toutes sortes. En voici deux.

Une fois, en lien avec notre exposition virtuelle des tableaux ornithologiques de Jean Jacques Audubon, une femme m’a demandé ce qu’il fallait donner à manger aux mésanges (comme celle-ci, magnifique, dessinée par Audubon), qui gaspillaient trop du mélange de graines qu’elle leur donnait! (La réponse : du suif et des graines de tournesol.)

Musée de la civilisation, collection du Séminaire de Québec, The Birds of America, John James Audubon, 107/1993.34708

Musée de la civilisation, collection du Séminaire de Québec, The Birds of America, John James Audubon, 107/1993.34708

Avec le 400e anniversaire de Québec en 2008, on a reçu notre lot de demandes aux archives. Quelqu’un a même demandé si nous avions la signature de Samuel de Champlain. On s’est regardé, mes collègues et moi, et nous nous sommes dit « Si on l’avait, on le saurait déjà ». Néanmoins, j’ai vérifié dans le fichier juste pour être certain. Je pensais peut-être trouver un fac-similé. Ce que j’ai trouvé m’a surpris.

[…]

Par |1 avril 2010|Archives|4 Commentaires