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Collaboration active des Premières Nations et des Inuit

Assemblée

Une assemblée décisive s’est tenue à Québec pour lancer les travaux de réalisation de la prochaine exposition permanente du Musée portant sur les Premières Nations et les Inuit.

Cette assemblée consultative, nommée mamo-ensemble et coprésidée par Michèle Audette, présidente de Femmes Autochtones du Québec, et Isabelle Picard, directrice de Paroles Rouges, a réuni récemment à Québec des représentants de chacune des Premières Nations et des Inuit du Québec, ainsi que des représentants d’organisations autochtones. La tenue de cette assemblée a été rendue possible par la contribution financière du réseau DIALOG, le réseau de recherche et de connaissances relatives aux peuples autochtones et de l’ARUC ODENA – Les autochtones et la ville : identité, mobilité, qualité de vie et gouvernance.

Le Musée de la civilisation inaugurera la nouvelle exposition en juin 2012. Elle remplacera Nous, les Premières Nations, l’exposition permanente actuelle. Fidèle à sa politique de partenariat développée depuis son ouverture, mais soucieux de pousser plus loin la démarche de consultation, le Musée souhaite développer les contenus de la future exposition en étroite collaboration avec les Premières Nations et les Inuit et veut favoriser l’apport des différents groupes à la conception du projet.

Invités par le directeur général du Musée de la civilisation, monsieur Michel Côté, les participants ont exprimé leurs attentes face à l’exposition. Ils ont généreusement fait part de leurs suggestions pour que le processus soit mené rondement et ont proposé des thèmes des plus prometteurs. La vitalité et la richesse des cultures autochtones, telles qu’elles se manifestent à l’intérieur même des communautés et dans les milieux urbains, l’importance des traditions, le dialogue entre […]

Sylvie Vincent, les innus et la tradition orale

Cet article s’inscrit dans la série qui présente le comité scientifique pour le renouvellement de l’exposition permanente pour présenter les Premières Nations et les Inuit du Québec. Il y a quelques semaines, nous vous avions présenté Frédéric Laugrand.

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Sylvie Vincent

Co-fondatrice de la revue Recherches amérindiennes au Québec, Sylvie Vincent est anthropologue et chercheure autonome. Elle a réalisé de nombreuses recherches portant, entre autres, sur l’analyse de l’image des Autochtones dans la société québécoise, sur l’histoire des Premières Nations du Québec et sur l’évaluation des impacts culturels et sociaux des grands projets nordiques.

 

Depuis le début des années 2000, elle dirige un projet de recherche sur la fréquentation et l’occupation de leurs territoires par les familles innues de Uashat – Mani-utenam et de Matimekush – Lac-John. Elle a également mené des enquêtes sur ce thème pour les Innus de l’Est du Québec. Elle s’intéresse depuis longtemps aux traditions orales algonquiennes, particulièrement à la tradition orale innue dont elle a recueilli beaucoup d’éléments. Cet intérêt pour les récits innus lui a permis de mieux comprendre le point de vue des Aînés sur l’histoire et notamment sur les premiers contacts avec les Européens.

 

SAVIEZ-VOUS QUE…

     

  • – À travers le site Innu Aitun, les Innus valorisent leur tradition orale.
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  • Joséphine Bacon, réalisatrice, conteuse, artiste et porteuse de la tradition orale innue est aussi une poétesse reconnue.
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  • – Par ses dossiers thématiques et ses numéros spéciaux, la revue Recherches amérindiennes au Québec participe depuis bientôt 40 ans à une meilleure compréhension des sociétés autochtones […]

Parcours d’un objet à la Réserve muséale de la Capitale nationale

Quelques-uns de mes collègues ont pris le soin et le temps de parler brièvement ou en détail de la Réserve muséale de la Capitale nationale dans des articles précédents de ce blogue. Pour ma part, y travaillant au quotidien, je vous présente ici quelques autres aspects tout aussi intéressants. La Réserve est composée principalement de 11 voûtes spécifiquement adaptées à la conservation des objets de collection. Sur ces 11 voûtes, 2 sont à l’usage du Musée national des beaux-arts du Québec et les 9 autres pour les collections du Musée de la civilisation.

Sachant que plus de 225 000 objets de toute nature sont conservés à la Réserve, une question peut très bien se poser d’emblée : d’où proviennent ces objets?

La collection de peintures conservée à la RMCN renferme des trésors d’histoire et de beauté.

La collection de peintures conservée à la RMCN renferme des trésors d’histoire et de beauté.

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Par |13 octobre 2010|Archives et collections|1 Commentaires

Conservateur d’exposition : une aventure passionnante.

Une conservatrice durant le montage d'une exposition.

Une conservatrice durant le montage de l'exposition Copyright humain. Photo : Amélie Breton, Perspective.

Un visiteur qui entre dans un musée et voit un magnifique objet placé bien sagement dans une vitrine ne se doute pas du chemin parcouru pour arriver à sa contemplation. Le conservateur joue un rôle important dans le parcours des objets. Dans un musée traditionnel, ce professionnel a généralement une formation spécialisée en histoire de l’art et s’occupe d’un secteur de collection. Au Musée de la civilisation, l’équipe de conservateurs vient de différents horizons : histoire, archéologie, bio-écologie, ethnologie, anthropologie et histoire de l’art. En effet, l’approche thématique au Musée de la civilisation a engendré une nouvelle génération de conservateurs qui a dû rapidement se transformer en généralistes capables de s’adapter selon des projets d’exposition quelques fois éloignés de leur champ d’expertise.

Le conservateur d’exposition doit travailler étroitement avec toute une équipe afin de sélectionner les pièces qui traduiront le mieux le scénario de l’exposition. Rapidement, le conservateur doit « tout » savoir sur ces pièces dont il deviendra le gardien. La connaissance ne se limite pas à leur documentation, il faudra aussi connaître les normes de présentation et de conservation, planifier les transports, gérer des listes détaillées, discuter du support d’objet, rédiger les vignettes et faire les constats d’état à l’arrivée comme au départ des pièces.

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Frédéric Laugrand et les savoirs inuits

Cet article s’inscrit dans la série qui présente le comité scientifique pour le renouvellement de l’exposition permanente pour présenter les Premières Nations et les Inuit du Québec. La semaine dernière, nous vous avions présenté Jacques Kurtness.

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Jacques Laugrand

Professeur titulaire au Département d’anthropologie de l’Université Laval, Frédéric Laugrand affiche une grande sensibilité face aux savoirs locaux inuits. Sa connaissance du Nord sera mise à contribution pour le bénéfice du comité scientifique de la future exposition.

Frédéric Laugrand effectue des recherches dans plusieurs régions de l’Arctique en s’intéressant surtout à la réception du christianisme par les Inuit du Nunavut. Depuis 1997, il travaille avec des jeunes et des aînés dans le cadre d’activités de formation offertes par le Nunavut Arctic College et la Pulaarvik Kablu Association. Avec la collaboration de Jarich G. Oosten, professeur à l’Université de Leiden (Pays-Bas), il a organisé, au cours des dix dernières années, plusieurs ateliers dans des camps de chasse sur la transmission des expériences et des savoirs.

Les recherches actuelles de Frédéric Laugrand s’inscrivent dans les champs de l’anthropologie des religions, de l’anthropologie symbolique et de l’ethnohistoire. Ses projets de recherche impliquent plusieurs groupes autochtones. Ses travaux questionnent la fabrique du religieux, la transmission intergénérationnelle des pratiques et des savoirs et la mise en valeur des traditions et des histoires locales dans le cadre de stratégies de résistance. Il s’intéresse également aux questions touchant les pensionnats autochtones et l’éducation. Frédéric Laugrand démontre par ailleurs un vif intérêt pour l’anthropologie visuelle – il réalise actuellement plusieurs petits films sur le chamanisme inuit.

Sa passion pour l’art et […]

Augustines : soigner le corps, réconforter l’âme

Entrer en communauté, choisir la vie cloitrée d’un monastère pour s’occuper des malades et des plus démunis, voilà qui définit brièvement le charisme des Augustines de la Miséricorde de Jésus. L’exposition Moi Augustine…femme d’action et de prière présentée au Musée de l’Amérique française jusqu’au 20 mars 2010 convie à la découverte de ces femmes visionnaires qui ont contribué à mettre en place les bases du système de santé québécois. Si répondre à cet appel est pour certaines, clair et sans ambiguïté, pour d’autres, il peut être parfois difficile à comprendre…

L’échange épistolaire qui suit est fictif. Il s’inspire très largement des liens et des conversations que nous avons eus avec les religieuses du monastère que nous avons côtoyées pendant près de dix huit mois.
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Alice, ma sœur, mon âme,

Je t’écris aujourd’hui pour te dire ma peine et ma détresse. Maintes fois j’ai tenté de t’ouvrir mon cœur mais les mots restent coincés, me serrent tant la gorge, m’étranglent, forcent mes larmes. Depuis toujours tu es mon unique confidente, la gardienne de tous mes secrets et je sais mieux que quiconque déceler ta détresse. Mais voilà que quelque chose à changer. Tu as pris une décision sans prendre l’avis de personne. Pour la première fois de notre vie, tu m’as tenue à l’écart de ta réflexion. Ce n’est pas tant ce qui me chagrine, mais le choix que tu as fait qui me bouleverse profondément.
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Jacques Kurtness, un intellectuel et homme politique ilnu

Cet article s’inscrit dans la série qui présente le comité scientifique pour le renouvellement de l’exposition permanente pour présenter les Premières Nations et les Inuit du Québec. La semaine dernière, nous vous avions présenté Lisa Koperqualuk.

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Jacques Kurtness

Originaire de Mashteuiatsh (Pointe-Bleue), communauté ilnue sur les rives du lac Saint-Jean, Jacques Kurtness combine engagement politique, carrière académique… et participation au comité scientifique d’Espaces autochtones.
Jacques Kurtness est élevé par ses grands-parents. Il grandit auprès d’un homme qui fut grand chef de sa communauté pendant 22 ans. Alors que les visites diplomatiques sont courantes, il puise dans cette période ses aptitudes pour la négociation et la représentation.
Détenteur d’un doctorat en psychologie de l’Université Laval, Jacques Kurtness est professeur à l’Université du Québec à Chicoutimi de 1979 à 1999. Puis, il occupe le poste de directeur régional pour le Québec (négociations et mise en œuvre des ententes) pour le compte du ministère des Affaires indiennes et du Nord du Canada. Il agit également comme négociateur en chef du Conseil tribal Mamuitun de 1995 à 1997. Depuis 2002, il se joint à différentes équipes de recherche en milieu universitaire. Ses intérêts portent notamment sur la gouvernance, les nationalismes et l’éducation.
Sensible aux relations interculturelles entre autochtones et non-autochtones, il offre aujourd’hui son ouverture au service du comité scientifique d’Espaces autochtones.

 

EN SAVOIR UN PEU PLUS…

 

Innus ou Ilnus ?
Les deux termes signifient la même chose : être humain. On distingue les Ilnus de Mashteuiatsh des Innus des autres communautés.

 

Le Musée ilnu de Mashteuiatsh
Érigé en 1977 sur les rives du Pekuakami (Lac Saint-Jean), le

Fascinantes momies d’égypte voyage à travers le monde

Entrée de l'exposition Fascinantes momies d'Égypte, au Musée de la civilisation. Photo : Amélie Breton, Perspective.

Depuis le 25 juin dernier et jusqu’à la fin de l’été prochain, les Japonais pourront visiter l’exposition Fascinantes momies d’Égypt, une coproduction du Musée de la civilisation et du Rijksmuseum van Oudheden, Leiden, Pays-Bas. Le Okinawa Prefectural Museum & Art Museum, à Naha City présente actuellement l’exposition.

Par la suite, elle s’arrêtera, dès le 19 septembre, au Fukushima Prefectural Museum of Art de Fukushima City, puis, à partir du 20 avril 2011, à la Takasaki City Gallery, dans la ville du même nom. Finalement, cette tournée japonaise prendra fin à l’Okayama Orient Museum du 2 juillet au 31 août 2011.

Mais ce n’est pas tout! Des pourparlers sont en cours pour que l’exposition soit à l’affiche en Europe durant les trois prochaines années!

Présentée au Musée du 22 avril 2009 au 4 avril 2010, l’exposition Fascinantes momies d’Égypte avait connu un achalandage impressionnant de plus de 720 000 visiteurs. Elle avait inspiré la programmation de la relâche scolaire 2010 qui avait affiché un total de 30 520 entrées.

Par |22 juillet 2010|Expositions|0 Commentaires

L’alimentation planétaire au menu pour l’automne

(titre officiel de l’exposition à venir)

Inspirée du fabuleux livre Hungry planet de Faith D’Aluisio et Peter Menzel, cette exposition produite par le Centre des shungry-planetciences de Montréal présente 25 portraits de familles des quatre coins du monde posant pour la postérité derrière la nourriture qu’elles consomment en une semaine. Il ne s’agit pas que d’une simple exposition de photos : devant ces images grand format (4’ x 6’), le visiteur se retrouve littéralement « télétransporté » dans la cuisine de chacune de ces familles et se prend à découvrir entre autres à quel point sa propre alimentation diffère ou ressemble à celle d’autres à travers la planète.

Famille Mendoza, Guatemala. © Peter Menzel

L’alimentation est l’un des sujets de l’heure sur la planète ou du moins dans les régions industrialisées, là où, en fait, les gens ont de quoi se nourrir en quantité… industrielle! Certains chiffres parlent par eux?mêmes; on compte aujourd’hui environ un milliard de personnes sous-alimentées, mais ce nombre effarant est depuis peu surpassé par un autre nombre tout aussi frappant, voire inquiétant : plus d’un milliard de personnes dans le monde sont considérées comme suralimentées, c’est?à?dire en surplus de poids ou obèses. Plusieurs autres questionnements dérivent de la place que prend aujourd’hui l’alimentation dans nos vies quotidiennes, que ce soit concernant les bienfaits de l’alimentation biologique, le suremballage, la répartition mondiale inégale des denrées, la mondialisation grandissante du marché des aliments, la production industrielle à grande échelle, les aliments modifiés génétiquement, les différences socio-économiques et culturelles dans la consommation de nourriture, la place que prend la publicité ou encore […]