­

Sylvie Vincent, les innus et la tradition orale

Cet article s’inscrit dans la série qui présente le comité scientifique pour le renouvellement de l’exposition permanente pour présenter les Premières Nations et les Inuit du Québec. Il y a quelques semaines, nous vous avions présenté Frédéric Laugrand.

_______________________________________________________________

Sylvie Vincent

Co-fondatrice de la revue Recherches amérindiennes au Québec, Sylvie Vincent est anthropologue et chercheure autonome. Elle a réalisé de nombreuses recherches portant, entre autres, sur l’analyse de l’image des Autochtones dans la société québécoise, sur l’histoire des Premières Nations du Québec et sur l’évaluation des impacts culturels et sociaux des grands projets nordiques.

 

Depuis le début des années 2000, elle dirige un projet de recherche sur la fréquentation et l’occupation de leurs territoires par les familles innues de Uashat – Mani-utenam et de Matimekush – Lac-John. Elle a également mené des enquêtes sur ce thème pour les Innus de l’Est du Québec. Elle s’intéresse depuis longtemps aux traditions orales algonquiennes, particulièrement à la tradition orale innue dont elle a recueilli beaucoup d’éléments. Cet intérêt pour les récits innus lui a permis de mieux comprendre le point de vue des Aînés sur l’histoire et notamment sur les premiers contacts avec les Européens.

 

SAVIEZ-VOUS QUE…

     

  • – À travers le site Innu Aitun, les Innus valorisent leur tradition orale.
  •  

  • Joséphine Bacon, réalisatrice, conteuse, artiste et porteuse de la tradition orale innue est aussi une poétesse reconnue.
  •  

  • – Par ses dossiers thématiques et ses numéros spéciaux, la revue Recherches amérindiennes au Québec participe depuis bientôt 40 ans à une meilleure compréhension des sociétés autochtones […]

Jacques Kurtness, un intellectuel et homme politique ilnu

Cet article s’inscrit dans la série qui présente le comité scientifique pour le renouvellement de l’exposition permanente pour présenter les Premières Nations et les Inuit du Québec. La semaine dernière, nous vous avions présenté Lisa Koperqualuk.

_______________________________________________________________

Jacques Kurtness

Originaire de Mashteuiatsh (Pointe-Bleue), communauté ilnue sur les rives du lac Saint-Jean, Jacques Kurtness combine engagement politique, carrière académique… et participation au comité scientifique d’Espaces autochtones.
Jacques Kurtness est élevé par ses grands-parents. Il grandit auprès d’un homme qui fut grand chef de sa communauté pendant 22 ans. Alors que les visites diplomatiques sont courantes, il puise dans cette période ses aptitudes pour la négociation et la représentation.
Détenteur d’un doctorat en psychologie de l’Université Laval, Jacques Kurtness est professeur à l’Université du Québec à Chicoutimi de 1979 à 1999. Puis, il occupe le poste de directeur régional pour le Québec (négociations et mise en œuvre des ententes) pour le compte du ministère des Affaires indiennes et du Nord du Canada. Il agit également comme négociateur en chef du Conseil tribal Mamuitun de 1995 à 1997. Depuis 2002, il se joint à différentes équipes de recherche en milieu universitaire. Ses intérêts portent notamment sur la gouvernance, les nationalismes et l’éducation.
Sensible aux relations interculturelles entre autochtones et non-autochtones, il offre aujourd’hui son ouverture au service du comité scientifique d’Espaces autochtones.

 

EN SAVOIR UN PEU PLUS…

 

Innus ou Ilnus ?
Les deux termes signifient la même chose : être humain. On distingue les Ilnus de Mashteuiatsh des Innus des autres communautés.

 

Le Musée ilnu de Mashteuiatsh
Érigé en 1977 sur les rives du Pekuakami (Lac Saint-Jean), le