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Le pergélisol simplifié

Michel Allard, professeur de géographie à l'Université Laval Michel Allard, professeur de géographie à l’Université Laval

Le réchauffement climatique modifie notre environnement et amène son lot de conséquences. Aujourd’hui, Michel Allard se penche sur la question de la fonte du pergélisol, lors de sa conférence sur Les impacts de la dégradation du pergélisol sur le cycle du carbone.

Le pergélisol est la partie du sol qui demeure gelée toute l’année. Cette carte du groupe de travail sur la biodiversité canadienne situe les zones de pergélisol continu et occasionnel.

Le professeur du département de géographie de l’Université Laval explique que l’étude sur la fonte du pergélisol est ralentie par certaines limitations. La plus grosse étant le manque de données sur le terrain. On sait que le carbone s’accumule dans les sols, mais les évaluations de sa quantité dans le pergélisol demeurent imprécises.

M. Allard juge exagérés certains articles de journaux au ton alarmiste qui affirment que la fonte du pergélisol libérera des quantités importantes de carbone d’un instant à l’autre. Le pergélisol fondant tranquillement, il est impossible que tout le carbone se libère d’un coup.

Cependant, si l’on reste inerte face au changement climatique, il est certain que la fonte du pergélisol sera très problématique. C’est pourquoi il vaut mieux « éviter la bombe » et prévenir le réchauffement du climat.

 

Cet article a été rédigé par Clarisse Bérubé, étudiante en journalisme à l’Université Laval.

Décoder la flore nordique

Invités au Musée de la civilisation pour parler de la flore nordique, les chercheurs et professeurs Normand Voyer et Esther Lévesque expliquent comment ils vivent leur nordicité, à travers le sirop d’érable et la végétation du Grand Nord. 

Normand Voyer, professeur de chimie à l'Université Laval Normand Voyer, professeur de chimie à l’Université Laval

La conférence a débuté sur les études que mène Mr Voyer du département de chimie de l’Université Laval, sur les biens faits du sirop d’érable. Très apprécié sur une crêpe ou une tranche de pain, ce mets est bien plus qu’un patrimoine québécois. Et la chimie a réussi à le prouver!

Les chercheurs ont en effet découvert le québécol, un composant reconnu pour ses propriétés anti-inflammatoires. Le but des recherches chimiques sur le québécol est de « comprendre ses propriétés, son mécanisme d’action, et identifier ses effets thérapeutiques », explique Normand Voyer.

Encore au stade de la recherche, les premières études permettent déjà de montrer à quel point « les plantes nordiques sont riches au niveau moléculaire », et qu’il est donc « important de les protéger ». Normand Voyer a finalement conclu sa présentation en s’adressant au public : « ne vous sentez donc pas coupable si vous tartinez beaucoup de sirop d’érable sur vos crêpes, ce sera bon pour vous! »

 

Un Grand Nord très riche en végétation

Direction maintenant le Grand Nord avec Esther Lévesque, professeure en sciences de l’environnement de l’Université du Québec à Trois-Rivièrese. Sa nordicité à elle, ce sont les vastes paysages verts de l’Arctique canadien. Car oui, le Nord n’est pas que tout blanc et enneigé! Bien au contraire, « la végétation y persiste et y est […]

Le harfang des neiges, un oiseau surprenant

Le harfang des neiges... Le harfang des neiges : l’emblème mystérieux, une conférence de Audrey Robillard, doctorante en biologie à l’Université Laval

Saviez-vous que le harfang des neiges se nourrit parfois de canard, un oiseau aussi gros que lui? Ce n’est que l’une des nombreuses caractéristiques inattendues de cette espèce que la doctorante en biologie à l’Université Laval Audrey Robillard a expliquée à son auditoire lors de sa conférence Le harfang des neiges : l’emblème mystérieux durant l’événement Décoder le monde du Musée de la civilisation.

Le camp de recherche de Audrey Robillard à l'ile Bilot Le camp de recherche de Audrey Robillard à l’île Bylot au Nunavut

En effet, cet oiseau est difficile à cerner et agit de manière imprévisible. Le plus gros hibou de l’Amérique du Nord est une espèce que l’on observe en irruption. Cela signifie qu’il se déplace soudainement, ce qui le rend difficile à étudier. À ce sujet, Mme Robillard a expliqué comment les chercheurs s’y prenaient pour capturer ces animaux, pourtant si problématiques à localiser. Le moyen utilisé est un filet, placé près du nid où la femelle couve ses petits. Cette technique permet ainsi de capturer plusieurs femelles, mais très peu de mâles. Une fois le harfang attrapé, les chercheurs lui posent un émetteur GPS, puis le relâchent et suivent ses déplacements de manière numérique.

 

Audrey Robillard étudie la migration du harfang des neige Audrey Robillard étudie la migration du harfang des neige

Cela signifie qu’on pourra bientôt en savoir davantage sur cet oiseau mystérieux, […]