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Elisapie Isaac décode sa nordicité

Par |20 mars 2016|

Elisapie Isaac. Photo : Maurin Auxémery Elisapie Isaac.
Photo : Maurin Auxémery

Finalement, le thème de la nordicité évoque une multitude d’imaginaires. On peut la ressentir à travers la science, le sport ou l’alimentation. Certains la rejettent, tout simplement. Alors que d’autres rendent cette nordicité vivante grâce à l’art et la musique. C’est en tout cas ce que nous démontrent les invités de la soirée nordique de Décoder le Monde, comme l’artiste et chanteuse Elisapie Isaac.

Demander à Elisapie Issac ce que lui évoque la nordicité, c’est parler de son enfance et ses terres natales. Originaire de Salluit, au Nunavik, elle grandit dans la culture inuit. Comme elle le mentionne dans sa biographie, pour elle, « le Nord n’est pas à l’autre bout du monde, il est plutôt au centre du mien ».

Avant même de décider d’emménager à Montréal il y a 15 ans, la musique l’a toujours accompagnée dans sa vie. « Mais ma première ambition en arrivant en ville était de composer », avoue-t-elle lors de notre entrevue. Ses textes, au départ écrits seulement en anglais, sont pour elle un moyen de « liberté intense », pour exprimer ses « états d’âme ». « Ma vie est une quête et j’ai trouvé dans la musique un moyen de m’exprimer ».

Ses origines au cœur de sa création

Toujours influencée d’un registre folk des années 60 et 70, « la belle du nord » comme on l’appelle, souhaite aussi raconter sa culture d’origine dans ses chansons. « La culture du Nord a toujours été à part, et mérite d’être reconnue », explique-t-elle. Elisapie Isaac a d’ailleurs réalisé le documentaire Si le temps le permet en 2003. Une réalisation très personnelle, […]

Sports d’hiver : décoder la motoneige et le hockey

Par |19 mars 2016|

Pourrait-on survivre à l’hiver sans les sports de plein air? Éléments phares de la nordicité, les loisirs et sports d’hiver font partie intégrante de la culture au Québec. Pour mieux décoder la motoneige et le hockey, les deux invités Guy Pépin et Benoît Melançon nous proposent une tout autre vision de ces deux activités.

« Chez nous, c’est ski-doo! » Beaucoup se rappellent ce slogan publicitaire à l’époque des premières commercialisations de la motoneige. Au départ utilisée comme moyen de transport pour faciliter la circulation sur la neige, la motoneige est aujourd’hui devenue un sport d’hiver, voire même une attraction touristique.

Guy Pépin, conservateur au Musée J.A. Bombardier. Guy Pépin, conservateur au Musée J.A. Bombardier.

Pour Guy Pépin, grand admirateur de la création de Armand Bombardier, « la motoneige est bien plus qu’un sport ou qu’une industrie, c’est un mode de vie ». Grâce à quelques diapositives et archives publicitaires, le conservateur du Musée J. Armand Bombardier retrace l’histoire de ce que les gens appellent aujourd’hui le ski-doo. « La motoneige connait un syndrome du frigidaire », explique-t-il, « de nos jours, on confond son slogan publicitaire avec le nom de l’objet d’origine. Comme le frigidaire pour désigner un réfrigérateur ».

 

 

 

Parlez-vous le hockey?

Benoît Melançon, professeur de littératures de langue française à l'Université du Québec à Montréal. Benoît Melançon, professeur de littératures de langue française à l’Université du Québec à Montréal.

Benoît Melançon, professeur de littérature à l’Université du Québec à Montréal,  a décidé de décoder la pratique du hockey à travers son langage. Car l’influence de ce sport national sur la culture québécoise est telle […]

Des recettes familiales du Nunavik

Par |19 mars 2016|

Des recettes avec du morse, du caribou et du lagopède? Pourquoi pas?

Après tout, les parents de la région qui envoient leurs enfants dans les CPE désiraient mettre la main sur ces recettes depuis que leurs enfants les réclamaient à la maison.

Et maintenant, tout le monde peut se procurer le livre Livre de recettes familial / ᓄᓇᕕᒻᒥ ᐃᓚᒌᓄᑦ ᓂᕐᓯᐅᑏᑦ, qui comporte un inventaire varié de recettes inspirées du Québec du sud et nordique, allant des lagopèdes braisés aux pizzas au poulet en passant par le macaroni au caribou.

Livre de recettes familial / ᓄᓇᕕᒻᒥ ᐃᓚᒌᓄᑦ ᓂᕐᓯᐅᑏᑦ de Huguette Turgeon-O'Brien, professeure à l'école de nutrition de l'Université Laval Livre de recettes familial / ᓄᓇᕕᒻᒥ ᐃᓚᒌᓄᑦ ᓂᕐᓯᐅᑏᑦ de Huguette Turgeon-O’Brien, professeure à l’école de nutrition de l’Université Laval

Huguette Turgeon-O’Brien, professeure au département des sciences des aliments de l’Université Laval, explique lors de sa conférence l’origine du livre et de sa fabrication.

Pour élaborer ce livre, un menu de quatre semaines a été concocté. Les aliments traditionnels, comme le caribou et le morse, sont mis à l’honneur au moins deux à trois fois par semaine. Bien que le respect des aliments traditionnels soit très important sur le plan psychologique et culturel, Mme Turgeon-O’Brien ajoute que c’était aussi une question nutritionnelle et économique. En effet, les viandes typiques de la région sont reconnues pour leur taux plus élevé en fer et le cout des aliments locaux est plus abordable.

 

Cet article a été rédigé par Clarisse Bérubé, étudiante en journalisme à l’Université Laval.

Le pergélisol simplifié

Par |19 mars 2016|

Michel Allard, professeur de géographie à l'Université Laval Michel Allard, professeur de géographie à l’Université Laval

Le réchauffement climatique modifie notre environnement et amène son lot de conséquences. Aujourd’hui, Michel Allard se penche sur la question de la fonte du pergélisol, lors de sa conférence sur Les impacts de la dégradation du pergélisol sur le cycle du carbone.

Le pergélisol est la partie du sol qui demeure gelée toute l’année. Cette carte du groupe de travail sur la biodiversité canadienne situe les zones de pergélisol continu et occasionnel.

Le professeur du département de géographie de l’Université Laval explique que l’étude sur la fonte du pergélisol est ralentie par certaines limitations. La plus grosse étant le manque de données sur le terrain. On sait que le carbone s’accumule dans les sols, mais les évaluations de sa quantité dans le pergélisol demeurent imprécises.

M. Allard juge exagérés certains articles de journaux au ton alarmiste qui affirment que la fonte du pergélisol libérera des quantités importantes de carbone d’un instant à l’autre. Le pergélisol fondant tranquillement, il est impossible que tout le carbone se libère d’un coup.

Cependant, si l’on reste inerte face au changement climatique, il est certain que la fonte du pergélisol sera très problématique. C’est pourquoi il vaut mieux « éviter la bombe » et prévenir le réchauffement du climat.

 

Cet article a été rédigé par Clarisse Bérubé, étudiante en journalisme à l’Université Laval.

Décoder la flore nordique

Par |19 mars 2016|

Invités au Musée de la civilisation pour parler de la flore nordique, les chercheurs et professeurs Normand Voyer et Esther Lévesque expliquent comment ils vivent leur nordicité, à travers le sirop d’érable et la végétation du Grand Nord. 

Normand Voyer, professeur de chimie à l'Université Laval Normand Voyer, professeur de chimie à l’Université Laval

La conférence a débuté sur les études que mène Mr Voyer du département de chimie de l’Université Laval, sur les biens faits du sirop d’érable. Très apprécié sur une crêpe ou une tranche de pain, ce mets est bien plus qu’un patrimoine québécois. Et la chimie a réussi à le prouver!

Les chercheurs ont en effet découvert le québécol, un composant reconnu pour ses propriétés anti-inflammatoires. Le but des recherches chimiques sur le québécol est de « comprendre ses propriétés, son mécanisme d’action, et identifier ses effets thérapeutiques », explique Normand Voyer.

Encore au stade de la recherche, les premières études permettent déjà de montrer à quel point « les plantes nordiques sont riches au niveau moléculaire », et qu’il est donc « important de les protéger ». Normand Voyer a finalement conclu sa présentation en s’adressant au public : « ne vous sentez donc pas coupable si vous tartinez beaucoup de sirop d’érable sur vos crêpes, ce sera bon pour vous! »

 

Un Grand Nord très riche en végétation

Direction maintenant le Grand Nord avec Esther Lévesque, professeure en sciences de l’environnement de l’Université du Québec à Trois-Rivièrese. Sa nordicité à elle, ce sont les vastes paysages verts de l’Arctique canadien. Car oui, le Nord n’est pas que tout blanc et enneigé! Bien au contraire, « la végétation y persiste et y est […]

Le harfang des neiges, un oiseau surprenant

Par |19 mars 2016|

Le harfang des neiges... Le harfang des neiges : l’emblème mystérieux, une conférence de Audrey Robillard, doctorante en biologie à l’Université Laval

Saviez-vous que le harfang des neiges se nourrit parfois de canard, un oiseau aussi gros que lui? Ce n’est que l’une des nombreuses caractéristiques inattendues de cette espèce que la doctorante en biologie à l’Université Laval Audrey Robillard a expliquée à son auditoire lors de sa conférence Le harfang des neiges : l’emblème mystérieux durant l’événement Décoder le monde du Musée de la civilisation.

Le camp de recherche de Audrey Robillard à l'ile Bilot Le camp de recherche de Audrey Robillard à l’île Bylot au Nunavut

En effet, cet oiseau est difficile à cerner et agit de manière imprévisible. Le plus gros hibou de l’Amérique du Nord est une espèce que l’on observe en irruption. Cela signifie qu’il se déplace soudainement, ce qui le rend difficile à étudier. À ce sujet, Mme Robillard a expliqué comment les chercheurs s’y prenaient pour capturer ces animaux, pourtant si problématiques à localiser. Le moyen utilisé est un filet, placé près du nid où la femelle couve ses petits. Cette technique permet ainsi de capturer plusieurs femelles, mais très peu de mâles. Une fois le harfang attrapé, les chercheurs lui posent un émetteur GPS, puis le relâchent et suivent ses déplacements de manière numérique.

 

Audrey Robillard étudie la migration du harfang des neige Audrey Robillard étudie la migration du harfang des neige

Cela signifie qu’on pourra bientôt en savoir davantage sur cet oiseau mystérieux, […]

Un froid chaud et rassurant – La Guerre des tuques 3D

Par |19 mars 2016|

Décoder le monde de la nordicité avec le film d'animation La guerre des tuques 3D Décoder le monde de la nordicité avec le film d’animation La guerre des tuques 3D

Ce matin, la projection du film La guerre des tuques 3D a eu le privilège d’ouvrir l’évènement Décoder le Monde au Musée de la civilisation. Le directeur artistique Philippe Arseneau-Bussières et le coréalisateur François Brisson étaient présents pour dévoiler au public tous leurs secrets de réalisation de cette grande bataille en plein cœur de l’hiver.

Philippe Arsenault et pH Philippe Arsenault Bussières et François Brisson

Est-ce possible de décoder le monde au cinéma? Mieux encore, peut-on décoder l’hiver dans un film d’animation? La réponse est oui. Deux grands enfants sont venus le prouver ce matin après la projection du film La guerre des tuques 3D. Ces deux enfants-là, ce sont bien évidemment Philippe Arseneau Bussières et François Brisson, créateurs de l’univers du film d’animation.

Imaginer « un froid chaud et rassurant »

Pour réaliser ce film, « le premier défi est d’arriver à rendre l’ambiance de l’hiver québécois », avoue le coréalisateur. Avec 25 ans de carrière dans l’animation, François Brisson, également réalisateur du célèbre Marsupilami pour la télévision française, a tenu à retranscrire les ambiances et paysages Québécois sous la neige. « Mais on voulait faire ressentir le froid par l’émotion », explique-t-il, « avec des mélanges de couleurs et des jeux de lumière ». Le but étant de donner une impression de froid, « mais un froid chaud et rassurant ».

Des inspirations à travers la campagne québécoise

Afin de créer leur propre univers de la guerre des […]

À la table des foodies avec le Brunch nordique

Par |14 mars 2016|

brunch-causerie

Le Brunch causerie : à la table des foodies promet de faire voyager les palais les plus gourmets dans des contrées souvent inexplorées : les saveurs boréales. C’est le chef du 47e Parallèle, Joseph Sarrazin, qui a réalisé le menu d’inspiration nordique. Afin d’obtenir un repas des plus uniques, il a collaboré avec trois blogueurs-foodies qui lui ont proposé des combinaisons de produits des plus alléchantes provenant de la Forêt Montmorency de l’Université Laval.

Joseph Sarrazin, chef du 47e parallèle Joseph Sarrazin, chef du 47e parallèle

Chaque foodie est responsable d’un service. Allison Van Rassel, du blogue culinaire Ça Goûte Bon débute avec une entrée mettant sous les projecteurs les chanterelles et le bouleau. Françis Laplante, du blogue Tranche de pain, prend le relais et offre aux gourmets un plat principal ayant pour ingrédient boréal le sapin. Caroline Décoste, de Je Suis Snob, clôt le spectacle de saveurs avec un dessert mettant en vedette le thé du Labrador.

Les foodies blogueurs Alison Van Rassel, Francis Laplante et Caroline Decoste Les foodies blogueurs Alison Van Rassel, Francis Laplante et Caroline Decoste

Pour captiver les passionnés, le brunch se transforme en une activité expérientielle et pédagogique. Grâce à Hugues Sansregret, directeur des opérations à la

Le Machin club et l’exposition Observer

Par |2 septembre 2015|

MachinClub

Les équipes du Musée préparent une nouvelle exposition qui vise à comprendre le rôle central de l’observation dans nos vies. Observer (titre provisoire) souhaite offrir aux jeunes visiteurs un point de vue original, voire inédit, en créant une véritable rencontre entre les univers des sciences et des arts.

Dès les premières étapes d’idéation, l’équipe a souhaité développer un contact direct avec des enfants, afin de s’assurer que les idées explorées soient en adéquation avec leurs goûts et leurs intérêts. Également pour tester les contenus et les moyens (modules interactifs, textes, consignes) qui seront déployés dans l’exposition.

Dans ce but, nous avons pris contact avec l’école primaire Anne-Hébert. Plus spécifiquement avec l’éducatrice Paméla Bisson qui a formé un club pour les élèves de 3e et 4e année de cette école : Le Machin Club.

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Recueil de gestes pour nourrir : la captation anthropologique chez les gens

Par |8 avril 2015|

À la suite des rencontres du temps des fêtes 2013 au Musée de la civilisation et par le biais de différentes connaissances antérieures, je me déplace dans le quotidien des gens pour enregistrer leurs actions. Par la photographie et surtout l’enregistrement vidéo et audio, il y a une première phase d’analyse et de prise de données simultanée. Voici les participants à ce jour :

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