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Augustines : soigner le corps, réconforter l’âme

Entrer en communauté, choisir la vie cloitrée d’un monastère pour s’occuper des malades et des plus démunis, voilà qui définit brièvement le charisme des Augustines de la Miséricorde de Jésus. L’exposition Moi Augustine…femme d’action et de prière présentée au Musée de l’Amérique française jusqu’au 20 mars 2010 convie à la découverte de ces femmes visionnaires qui ont contribué à mettre en place les bases du système de santé québécois. Si répondre à cet appel est pour certaines, clair et sans ambiguïté, pour d’autres, il peut être parfois difficile à comprendre…

L’échange épistolaire qui suit est fictif. Il s’inspire très largement des liens et des conversations que nous avons eus avec les religieuses du monastère que nous avons côtoyées pendant près de dix huit mois.
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Alice, ma sœur, mon âme,

Je t’écris aujourd’hui pour te dire ma peine et ma détresse. Maintes fois j’ai tenté de t’ouvrir mon cœur mais les mots restent coincés, me serrent tant la gorge, m’étranglent, forcent mes larmes. Depuis toujours tu es mon unique confidente, la gardienne de tous mes secrets et je sais mieux que quiconque déceler ta détresse. Mais voilà que quelque chose à changer. Tu as pris une décision sans prendre l’avis de personne. Pour la première fois de notre vie, tu m’as tenue à l’écart de ta réflexion. Ce n’est pas tant ce qui me chagrine, mais le choix que tu as fait qui me bouleverse profondément.
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Un voyage dans l’espace et le temps

Nous sommes vers 1850-1860 à Québec. Donald McNeil, né vers 1825 à l’Île-du–Prince-Édouard, achète chez un horloger-bijoutier de la Côte de la Montagne, une montre de poche haut de gamme à double boîtier en argent. Dans sa famille on raconte qu’il est venu à Québec au début de la vingtaine pour travailler dans le port de Québec sur les bateaux et aussi comme pilote.

Pourquoi achète-t-il une montre de cette qualité ce jour-là? Veut-il la porter lors d’une occasion spéciale? En rêvait-il depuis longtemps? Nul ne le sait.

Le 9 novembre 1852 il épouse Jane Preston à la basilique Notre-Dame de Québec. Avec elle il s’établit à Lévis. Ses enfants, nés de 1853 jusqu’au milieu des années 1860 sont baptisés à l’église Notre-Dame de Lévis. Sur le certificat de baptême d’une de ses filles, le 8 février 1857, il est inscrit que Donald McNeil est « chauffeur » ce qui confirmerait qu’il travaille à ce moment-là pour une compagnie de chemin de fer.

À cette époque Lévis était le terminus du chemin de fer Québec-Richmond qui avait été complété en 1854. Un an avant, en 1853, la Grand Trunk Railway avait acquis la Quebec Richmond Company ainsi que quatre autres compagnies afin de réaliser le projet d’un chemin de fer s’étendant sur toute la longueur de la Province du Canada de Montréal à Toronto et à l’est jusqu’à Halifax (il faut se souvenir qu’avant la Confédération, l’Ontario et le Québec constituent la Province du Canada alors que le Nouveau-Brunswick et la Nouvelle-Écosse sont des colonies britanniques séparées). Ce projet ambitieux durera plusieurs années et fournira de l’emploi à des milliers de personnes. Comme la compagnie offre du travail à l’année, contrairement aux bateaux qui cessent de circuler en hiver, elle est intéressante pour Donald McNeil qui doit faire vivre sa famille. Est-ce pour que les trains qu’il conduit soient toujours à l’heure que Donald McNeil a acheté sa belle montre? C’est bien possible.

La montre et son boîtier. Le boîtier est en argent et le cadran en émail sur cuivre avec des aiguilles en acier bleui. C’est une « Montre de poche Oignon » appellation qui lui vient de sa forme.  Photo : Isa Mailloux

La montre et son boîtier. Le boîtier est en argent et le cadran en émail sur cuivre avec des aiguilles en acier bleui. C’est une « Montre de poche Oignon » appellation qui lui vient de sa forme. Photo : Isa Mailloux

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Par |29 avril 2010|Archives et collections|3 Commentaires

Les collections à l’affiche…silence on tourne!

Tournage à la réserve muséale.

Tournage à la Réserve muséale de la Capitale nationale (RMCN).

Un petit mot pour vous dire que nous sommes présentement à tourner la deuxième saison de l’émission Portes ouvertes…au Musée de la civilisation en coproduction avec Télé-Québec. Comme l’an dernier nous produirons 13 épisodes d’une demi-heure qui seront diffusées sur les ondes du Canal Savoir.

Rappelons que Télé-Québec s’est vu confié le renouvellement et la bonification de la programmation dans une perspective de relance de ce canal. À vrai dire, nous avons entrepris le processus en septembre dernier et celui-ci se poursuivra jusqu’en octobre 2010. Présentement, nous terminons la scénarisation de la série complète et le tournage de la cinquième émission. Au terme de la série et d’une deuxième année, nous aurons produit 26 émissions, soit plus de 13 heures de matériel sur les objets conservés dans nos réserves muséologiques.

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