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Approche collaborative au Musée

Waban-Aki (Abénaquis), Anishinabeg (Algonquins), Atikamekw, Eeyou (Cris), Wendat (Hurons Wendat), Innus, Inuit, Wolastoqiyik (Malécite), Mi`gmaq, Kanien Keha;ka (Mohawks), Naskapis…

Que de noms inconnus pour un petit Breton.

Ce sont les onze nations autochtones du Québec, qui feront  l’objet de la nouvelle exposition de synthèse et de référence portant sur les Premières Nations et les Inuit du Québec et dont l’ouverture est prévue pour novembre prochain. Ils sont écrits en langues autochtones car le Musée privilégie l’usage des noms que les membres des Premières Nations utilisent pour parler d’eux-mêmes.

Depuis mon arrivée, il y a un mois, j’ai commencé à mieux les connaitre grâce à différentes lectures, à comprendre leurs origines, leurs mode de vie et leurs évolutions.

Ce n’est pas tous les jours très simple de bien comprendre toute la complexité de leurs histoires et de leurs cultures, mais c’est très enrichissant.

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Un breton sous la neige

Bon matin,

Quel choc en arrivant ici, en février, de découvrir une température aussi froide et autant de neige mais une fois bien équipé, c’est magique.

Je me présente, je m’appelle Thibault Moreau, ici Thibault est un nom de famille mais en France c’est un prénom, répandu et datant du Moyen Age.  J’ai décidé de venir à Québec afin de réaliser mon stage au Musée de la Civilisation. Ce stage clôturera ma formation en gestion et valorisation du patrimoine, architectural, artistique et culturel que je réalise à Quimper (France – Bretagne).

Je vais travailler pendant cinq mois  sur des produits de médiation autour de la nouvelle exposition permanente sur les Premières Nations. Une formidable expérience en perspective. La première semaine fut celle de la découverte de ma maître de stage (fort sympathique), de l’équipe du musée (très accueillante) ainsi  que du fonctionnement de l’institution.

Ce fut également le temps des premières lectures sur le thème des Premières Nations.

J’ai expérimenté la manière de fonctionner au musée, pour la conception d’une exposition comme les premières nations; elle est à mes yeux novateurs. Une chargée d’exposition réunit différentes personnes autour d’une table ronde : conservatrice, chercheur, designer, une chargée de projet de la médiation culturelle et une chargée de projet de la médiation éducative. Cela permet de confronter les points de vue afin de placer le visiteur au centre d’une expérience unique.

 

Kenavo (au revoir en Breton) et à bientôt pour vous conter mes  expériences au musée

Thibault

Restauration du rabaska : invitation au public

Rabaska présenté dans l'exposition Nous les Premières Nations.

En 1998 le Conseil de la Nation Atikamekw confiait un rabaska de 32 pieds au Musée de la civilisation.  Ce rabaska  fabriqué, par César Newashish et ses trois fils, est actuellement présenté dans l’exposition Nous les  Premières Nations où il fait vedette car tout impressionne de cette embarcation.

Au cours des prochaines semaines, François Newashish, un des fils du grand César, réparera le rabaska dans la salle d’exposition et vous êtes invités à venir le voir travailler (du lundi au vendredi). Progressivement il consolidera les éléments en péril et remplacera certains autres qui sont détériorés. Les travaux débuteront avec les larges parois d’écorce du centre.

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Pierre Lepage, pour un rapprochement entre Premiers Peuples et Québécois

Cet article s’inscrit dans la série qui présente le comité scientifique pour le renouvellement de l’exposition permanente pour présenter les Premières Nations et les Inuit du Québec. Il y a quelques semaines, nous vous avions présenté Sylvie Vincent.

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Pierre Lepage

Anthropologue de formation, Pierre Lepage met ses qualités de médiateur et de vulgarisateur au service du comité scientifique d’Espaces Premiers peuples.

 

Pierre Lepage possède une longue expérience de terrain dans les relations entre autochtones et non-autochtones. Il a œuvré pendant 33 ans comme agent d’éducation au sein de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse du Québec.

Entre 1998 et 2008, Pierre Lepage a coordonné un programme de sensibilisation aux réalités autochtones en milieu scolaire québécois sur le thème : La rencontre Québécois-Autochtones. Ce programme d’activités éducatives, appelé Sous le Shaputuan, est élaboré par la Commission et l’Institut Tshakapesh, autrefois appelé l’Institut culturel éducatif montagnais (ICEM). Réédité en 2009, il publie en 2002 un outil pédagogique intitulé Mythes et réalités sur les peuples autochtones. En collaboration avec l’Institut Tshakapesh, il vient tout juste de terminer une étude sur les besoins de formation en relations interculturelles des enseignants et des intervenants travaillant dans le réseau des écoles innues.

Pierre Lepage a également agi comme médiateur délégué par la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse lors de la crise d’Oka de l’été 1990.

Pour aller plus loin

Mythes et réalités sur les peuples autochtones.

Pierre Lepage dans l’émission […]

Collaboration active des Premières Nations et des Inuit

Assemblée

Une assemblée décisive s’est tenue à Québec pour lancer les travaux de réalisation de la prochaine exposition permanente du Musée portant sur les Premières Nations et les Inuit.

Cette assemblée consultative, nommée mamo-ensemble et coprésidée par Michèle Audette, présidente de Femmes Autochtones du Québec, et Isabelle Picard, directrice de Paroles Rouges, a réuni récemment à Québec des représentants de chacune des Premières Nations et des Inuit du Québec, ainsi que des représentants d’organisations autochtones. La tenue de cette assemblée a été rendue possible par la contribution financière du réseau DIALOG, le réseau de recherche et de connaissances relatives aux peuples autochtones et de l’ARUC ODENA – Les autochtones et la ville : identité, mobilité, qualité de vie et gouvernance.

Le Musée de la civilisation inaugurera la nouvelle exposition en juin 2012. Elle remplacera Nous, les Premières Nations, l’exposition permanente actuelle. Fidèle à sa politique de partenariat développée depuis son ouverture, mais soucieux de pousser plus loin la démarche de consultation, le Musée souhaite développer les contenus de la future exposition en étroite collaboration avec les Premières Nations et les Inuit et veut favoriser l’apport des différents groupes à la conception du projet.

Invités par le directeur général du Musée de la civilisation, monsieur Michel Côté, les participants ont exprimé leurs attentes face à l’exposition. Ils ont généreusement fait part de leurs suggestions pour que le processus soit mené rondement et ont proposé des thèmes des plus prometteurs. La vitalité et la richesse des cultures autochtones, telles qu’elles se manifestent à l’intérieur même des communautés et dans les milieux urbains, l’importance des traditions, le dialogue entre les générations, le […]

Sylvie Vincent, les innus et la tradition orale

Cet article s’inscrit dans la série qui présente le comité scientifique pour le renouvellement de l’exposition permanente pour présenter les Premières Nations et les Inuit du Québec. Il y a quelques semaines, nous vous avions présenté Frédéric Laugrand.

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Sylvie Vincent

Co-fondatrice de la revue Recherches amérindiennes au Québec, Sylvie Vincent est anthropologue et chercheure autonome. Elle a réalisé de nombreuses recherches portant, entre autres, sur l’analyse de l’image des Autochtones dans la société québécoise, sur l’histoire des Premières Nations du Québec et sur l’évaluation des impacts culturels et sociaux des grands projets nordiques.

 

Depuis le début des années 2000, elle dirige un projet de recherche sur la fréquentation et l’occupation de leurs territoires par les familles innues de Uashat – Mani-utenam et de Matimekush – Lac-John. Elle a également mené des enquêtes sur ce thème pour les Innus de l’Est du Québec. Elle s’intéresse depuis longtemps aux traditions orales algonquiennes, particulièrement à la tradition orale innue dont elle a recueilli beaucoup d’éléments. Cet intérêt pour les récits innus lui a permis de mieux comprendre le point de vue des Aînés sur l’histoire et notamment sur les premiers contacts avec les Européens.

 

SAVIEZ-VOUS QUE…

     

  • – À travers le site Innu Aitun, les Innus valorisent leur tradition orale.
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  • Joséphine Bacon, réalisatrice, conteuse, artiste et porteuse de la tradition orale innue est aussi une poétesse reconnue.
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  • – Par ses dossiers thématiques et ses numéros spéciaux, la revue Recherches amérindiennes au Québec participe depuis bientôt 40 ans à une meilleure compréhension des sociétés autochtones du Québec.
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  • – Avec l’archéologue Yves […]

Frédéric Laugrand et les savoirs inuits

Cet article s’inscrit dans la série qui présente le comité scientifique pour le renouvellement de l’exposition permanente pour présenter les Premières Nations et les Inuit du Québec. La semaine dernière, nous vous avions présenté Jacques Kurtness.

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Jacques Laugrand

Professeur titulaire au Département d’anthropologie de l’Université Laval, Frédéric Laugrand affiche une grande sensibilité face aux savoirs locaux inuits. Sa connaissance du Nord sera mise à contribution pour le bénéfice du comité scientifique de la future exposition.

Frédéric Laugrand effectue des recherches dans plusieurs régions de l’Arctique en s’intéressant surtout à la réception du christianisme par les Inuit du Nunavut. Depuis 1997, il travaille avec des jeunes et des aînés dans le cadre d’activités de formation offertes par le Nunavut Arctic College et la Pulaarvik Kablu Association. Avec la collaboration de Jarich G. Oosten, professeur à l’Université de Leiden (Pays-Bas), il a organisé, au cours des dix dernières années, plusieurs ateliers dans des camps de chasse sur la transmission des expériences et des savoirs.

Les recherches actuelles de Frédéric Laugrand s’inscrivent dans les champs de l’anthropologie des religions, de l’anthropologie symbolique et de l’ethnohistoire. Ses projets de recherche impliquent plusieurs groupes autochtones. Ses travaux questionnent la fabrique du religieux, la transmission intergénérationnelle des pratiques et des savoirs et la mise en valeur des traditions et des histoires locales dans le cadre de stratégies de résistance. Il s’intéresse également aux questions touchant les pensionnats autochtones et l’éducation. Frédéric Laugrand démontre par ailleurs un vif intérêt pour l’anthropologie visuelle – il réalise actuellement plusieurs petits films sur le chamanisme inuit.

Sa passion pour l’art et la muséologie seront certes mis […]

Jacques Kurtness, un intellectuel et homme politique ilnu

Cet article s’inscrit dans la série qui présente le comité scientifique pour le renouvellement de l’exposition permanente pour présenter les Premières Nations et les Inuit du Québec. La semaine dernière, nous vous avions présenté Lisa Koperqualuk.

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Jacques Kurtness

Originaire de Mashteuiatsh (Pointe-Bleue), communauté ilnue sur les rives du lac Saint-Jean, Jacques Kurtness combine engagement politique, carrière académique… et participation au comité scientifique d’Espaces autochtones.
Jacques Kurtness est élevé par ses grands-parents. Il grandit auprès d’un homme qui fut grand chef de sa communauté pendant 22 ans. Alors que les visites diplomatiques sont courantes, il puise dans cette période ses aptitudes pour la négociation et la représentation.
Détenteur d’un doctorat en psychologie de l’Université Laval, Jacques Kurtness est professeur à l’Université du Québec à Chicoutimi de 1979 à 1999. Puis, il occupe le poste de directeur régional pour le Québec (négociations et mise en œuvre des ententes) pour le compte du ministère des Affaires indiennes et du Nord du Canada. Il agit également comme négociateur en chef du Conseil tribal Mamuitun de 1995 à 1997. Depuis 2002, il se joint à différentes équipes de recherche en milieu universitaire. Ses intérêts portent notamment sur la gouvernance, les nationalismes et l’éducation.
Sensible aux relations interculturelles entre autochtones et non-autochtones, il offre aujourd’hui son ouverture au service du comité scientifique d’Espaces autochtones.

 

EN SAVOIR UN PEU PLUS…

 

Innus ou Ilnus ?
Les deux termes signifient la même chose : être humain. On distingue les Ilnus de Mashteuiatsh des Innus des autres communautés.

 

Le Musée ilnu de Mashteuiatsh
Érigé en 1977 sur les rives du Pekuakami (Lac Saint-Jean), le Musée amérindien a […]

Lisa Koperqualuk et les Inuit du Nunavik

Cet article s’inscrit dans la série qui présente le comité scientifique pour le renouvellement de l’exposition permanente pour présenter les Premières Nations et les Inuit du Québec. La semaine dernière, nous vous avions présenté Caroline Desbiens.

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Lisa Koperqualuk

Membre et cofondatrice de l’Association des femmes inuites du Nunavik Saturviit, Lisa Koperqualuk a grandi avec ses grands-parents Lydia et Aisa Koperqualuk. Elle a vécu à Kuujjuaraapik, Kangirsuk et Puvirnituq avant de compléter ses études secondaires en Ontario. Elle s’est établie par la suite à Montréal pour étudier les sciences politiques à l’Université Concordia.

En 2002, elle est embauchée par la Société Makivik comme agente aux communications. Son travail l’amène à voyager dans le monde circumpolaire et son goût pour l’aventure l’entraîne en Afrique de l’Ouest pendant quatre ans. En 2005, elle se rend au camp de base de l’Everest. En 2007, elle décide de prendre deux années sabbatiques à Québec pour entreprendre des études graduées en anthropologie à l’Université Laval. Son sujet d’étude est sur le système de croyance chez les Inuit et l’influence de la croyance sur les décisions politiques chez les Inuit du Nunavik. Lisa est retournée chez Makivik pour travailler sur des dossiers spéciaux. Elle développe actuellement un projet de livre portant sur la justice traditionnelle inuite. Ce livre, qui sera édité par l’Institut culturel Avataq, s’inscrit dans la continuité d’un projet sur l’histoire des Inuit du Nunavik.

 

EN SAVOIR UN PEU PLUS…

Au Nunavik
10 000 Inuits vivent dans 14 villages. Voir les cartes.

 

Le Nunavik en musique : à vos casques !
Avec Élisapie […]

Caroline Desbiens et la géographie historique dans Espaces Premiers Peuples

Cet article s’inscrit dans la série qui présente le comité scientifique pour le renouvellement de l’exposition permanente pour présenter les Premières Nations et les Inuit du Québec. La semaine dernière, nous vous avions présenté Suzy Basile.

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Caroline Desbiens

Caroline Desbiens est professeure agrégée au Département de géographie de l’Université Laval et titulaire de la Chaire de recherche en géographie historique du Nord. Elle détient une maîtrise en littérature comparée et un doctorat en géographie de l’Université de la Colombie-britannique (UBC). Suite à l’obtention de son doctorat en 2001, elle occupa un poste conjoint en géographie et études des femmes à l’Université de la Géorgie (UGA) près d’Atlanta.

Ses recherches portent aujourd’hui sur les dynamiques de l’humanisation du Nord québécois et sur l’impact de l’imaginaire nordique du Sud sur les relations entre autochtones et non-autochtones. Ses travaux font appel aux méthodes de la géographie historique. Caroline Desbiens cherche à comprendre les régimes autochtones d’occupation du territoire ainsi que leur métissage avec des modes de relation au territoire propres à la société industrielle. Elle vise à faire ressortir l’impact de ce métissage sur les politiques contemporaines de protection et d’utilisation des ressources. Elle prépare présentement un ouvrage basé sur ses recherches de doctorat intitulé « Power from the North : the culture of hydroelectricity in Québec ».

EN SAVOIR UN PEU PLUS…

LE TERRITOIRE ANCESTRAL

des Cris est le Eeyou Istchee. Les Cris sont politiquement représentés par le Grand conseil des Cris.

NEUF COMMUNAUTÉS CRIES

Il existe neuf communautés cries sur le Eeyou Istchee avec des cultures et des traditions bien vivantes. Notamment l’Institut culturel cri.

LA […]